Ella pensé …!

Ella pensé… !

Avec tous ces guignols, la politique est tellement prévisible !

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Nous vivons un moment où tout en perdant le sens des mots, nous nous appliquons à les associer rigoureusement à un contexte historique, politique, ou à une population unique..

Ainsi nul ne peut parler de genocide, d’apartheid ou autre, au prétexte inhumain qu’une tragédie aurait préemptée toutes les autres…

Comme si nous avions tacitement acté qu’il y aurait des dépositaires de souffrance dont personne d’autre ne pourrait se prévaloir…

Et pourtant…

Tout comme un seul mot peut être « criminalisé » selon celui qui le prononce, ou une simple expression serait nécessairement une référence à l’indicible par le même procédé outrancier…

Ceci étant rendu possible, il faut l’avouer, par des comparaisons parfois ineptes et excessives, récupérées elles-mêmes par malhonnêteté intellectuelle dans le débat d’opposition..

Genocide : « crime contre l’humanité tendant à la destruction totale ou partielle d’un groupe national, ethnique, racial ou religieux; sont qualifiés de génocide les atteintes volontaires à la vie, à l’intégrité physique ou psychique, la soumission à des conditions d’existence mettant en péril la vie du groupe, les entraves aux naissances et les transferts forcés d’enfants qui visent à un tel but »

La définition est pourtant claire, il ne saurait y avoir un nombre de victimes, une nationalité, ethnie ou une religion qui puisse déterminer ce qui serait ou non genocide, il n’y a pas de massacres légitimes ou nuançables quand les victimes s’amoncellent….

Une fois que l’on a dit cela, il est inutile de s’inventer une échelle de légitimité de l’horreur, validée par on ne sait quelle cours dotée par on ne sait qui, d’une sensibilité suprême, lui conférant la capacité de définir l’échelle de Richter de l’atrocité…

La précaution lâche, tout comme la géométrie variable qui animent les compassions actuelles seraient bien inspirées de relire cette simple définition, nous gagnerons tous en dignité, en crédibilité, mais aussi dans la justesse de l’action confisquée par la méconnaissance des mots..

Pendant ce « en même temps » :

Le silence de la France devant la tragédie du peuple iranien est une insulte faite aux valeurs de notre Démocratie…
Mais il est encore plus malaisant de voir certains s’emparer de l’horreur d’un peuple par pure politicaillerie, et sans une once de réelle compassion…
La question n’est pas de savoir où sont les féministes comme se le demandent les cyniques, mais de savoir où sont les humanistes pour soutenir la résistance iranienne ?
Pendant que la France confond le fiel et le courage, s’inventant des résistants d’opérette au seul service de la xénophobie ambiante, elle ne fait que prouver chaque jour sa couardise quand il s’agit de s’engager face aux Mollahs..

« Nul besoin d’une énième preuve, mais Valerie Hayer a prouvé une fois de plus que la Macronie est aux mains des pires communicants… »
Juger ce débat sur le fond est assez difficile tant la forme a preempté tout le reste dans cet exercice du pire…
Et le pire étant que la candidate de la majorité en livrant une prestation « mange disque » a quasiment réussi à rendre Bardella sympathique, et pertinent..
Il aura suffit de quelques secondes pour comprendre que si la volonté de mettre le RN face à ses contradictions, et ses fréquentations, le tout en déroulant le programme de Renew, allait être la stratégie de Valerie Hayer, il était tout aussi évident qu’elle finirait littéralement engluée dans l’exercice..
En se contentant de réciter des phrases apprises sur le bout du ridicule, le tout régurgité sur un ton à la gravité pathétique, et séquencé par de fausses et piètres indignations de sexisme, Valérie Hayer est passée de pseudo « tête de liste » à véritable « tête de noeud » de la majorité..
Un véritable naufrage d’insincérité, servi par des punchlines noyées dans un flot lacrymal artificiel, non sans rappeler la prestation de Ségolène Royal face à Nicolas Sarkozy, mais en tragiquement bien pire…
Bardella médusé du cadeau fait par son adversaire, n’avait qu’à laisser celle-ci s’enfoncer dans le néant de sa prestation pour passer pour un vieux briscard de la politique ayant bien voulu avoir la gentillesse de débattre face à l’amateurisme outrancier…
Encore et toujours, le RN ne progresse que grâce à la médiocrité de ses adversaires, il n’a rien à dire, rien à faire, juste à attendre que le temps passe…
Mais que le temps paraissait long dans ce débat affligeant, imposant aux observateurs politiques l’agonie médiatique d’une candidate qui n’est manifestement pas faite pour l’exercice..
BFM débordant de compassion tentera de lui rendre un peu de dignité en allant chercher à la fin de l’émission des tweets de réconfort sur les comptes des plus fervents macronistes, ce qui n’aura d’effet que de mettre la cerise sur le gâteau de l’humiliation…

Pendant que la France a fait cause nationale les ailes du moulin rouge, et la rupture baroque de Kendji Girac, les séismes qui se profilent du côté de Taiwan pourraient bien voir les équilibres bouleversés.
Car la perte d’indépendance est la menace bien réelle qui clive nos sociétés, et déstabilise la géopolitique, dans une période où la diplomatie est intellectuellement affaiblie, et où chacun réclame sa souveraineté nationale tout en voulant sa part du gâteau de la mondialisation.
Ainsi dans quelques semaines, William Lai, particulièrement détesté par Pékin, qui le considère comme un dangereux séparatiste prendra officiellement ses fonctions à la tête de Taiwan, après les deux mandats de Tsai Ing-wen, dont il a été le vice-président, et dont il entend poursuivre l’action ambition d’accroître les distances à l’égard de la Chine tant sur le plan politique qu’économique, autant dire que les relations apaisées ne sont pas à l’ordre du jour.
Tout ceci dans l’indifférence générale française, alors que l’élection du Président taiwanais a été accueillie par la présence d’avions militaires autour de l’ile, et que Taïwan ayant bien reçu le message a déployé en réponse ses missiles patriotes…
Ainsi pas vraiment lentement, mais surement, la théorie de l’affrontement fait son chemin.
Et les chemins ne manquent pas, puisque la Chine a été jusqu’à reproduire en Mongolie Intérieure le quartier gouvernemental de Taipei pour ses entraînements militaires, un autre message subliminal à l’attention du nouveau président taïwanais..
Et quand une guerre se profile à l’horizon, les USA ne sont jamais bien loin pour être accusés d’ingérence, ce qui complique encore la situation, mais qui a vraiment conscience du basculement possible ?
Peu de gens s’interrogent sur les conséquences de ce climat de tension, et sur la géométrie variable qui viendrait une nouvelle fois discréditer nos politiques diplomatiques et économiques, car on voit mal la France rester indéfiniment sans réaction, mais on la voit encore moins pouvoir imposer des sanctions économiques à la Chine, sauf à vouloir accélérer notre tiers-mondialisation, et à renforcer le bloc Russo-Chinois, mais que pourrait-elle bien faire d’autre pour donner l’illusion d’agir ?
Alors que notre pays se vautre en permanence dans la polémique, se shoote à la théorie du déclin, personne ne regarde ce qu’il se passe du côté de Taiwan, et pourtant la menace de déstabilisation est bien là…
Mais comme les bruits de caravanes ont toujours fait aboyer les chiens, il est normal que la France préfère disserter sur la vie de Kendji Girac plutôt que sur les multiples séismes s’emparant de Taïwan.
Et pourtant……

Le naufrage Thevenot résumé en 3 démissions:
» Son dircab », son adjointe et la cheffe de cabinet ont tour à tour posé leurs démissions ce vendredi « .
La Porte Parole du gouvernement est victime de la magie de la Macronie, cette fulgurance politique offerte aux soutiens du Chef de l’État, leur permettant en quelques mois de passer du statut de militants zélés à Ministres ou Conseillers…
Très vite la limite est atteinte par manque de ressenti, d’expertise et d’expérience, c’est un manque de maturité politique qui percute les simples capacités de restitution du narratif présidentiel…
Entourée d’un collectif issu du même process de « prime à la loyauté », très rapidement la ferveur militante fait place à la fébrilité politique, puis au fiasco…
Tout ceci était prévisible, j’avais d’ailleurs prévenu l’intéressée, mais il est toujours plus plaisant de suivre les flatteurs, jusqu’au jour où il n’y a plus personne pour vous flatter…