Les Absents Ont Toujours Tort, Surtout Lorsqu'Ils Sont Présents.

Publié le 23 août 2008 par Mélina Loupia
Hier soir, comme je regardais Mathias se faire dépecer la tête pour la dix-huitième fois dans Secret Story, soudain, mon ciel s'est éclairci. Car oui, même si après le quinze août, la saison des orages bat son plein, je me réjouis que mon paratonnerre fonctionne, sinon, je serais déjà un charbon ardent, un peu comme on brûlait les sorcières à l'époque, parce qu'on ne voulait pas croire ce qu'elles disaient avoir vu ou entendu. C'est dingue comme finalement, une simple émission de télé-réalité peut parfois rendre les gens qui la regardent heureux. C'est ce qu'il m'est arrivé hier soir. Depuis, je suis aux anges. Mais revenons un peu à Mathias. Il ne faudrait pas que je ramène systématiquement la couverture à moi, ça agace. Taillé en V, le visage pourtant un peu poupon, l'oeil clair et innocent, le sport religieux et la sonnante wallonne. Avec un humour qui me fait hurler de rire et c'est fait pour ça. Je l'aime bien, moi Mathias. Il a gagné sa place au paradis. Tout le monde l'aimait bien aussi. Au début. Il était gentil, très. Et donc trop. Alors, quand il a eu trop de succès mais que c'était pas le moment, on a décidé de ressortir les vieux dossiers et de lui coller une casserole au cul. Voici donc Mathias devenu méprisant, au nez et à la barbe de la France d'en bas qui regarde en secret Secret Story. Tout le monde a oublié le contexte, on a tout fait pour l'oublier, il fallait l'oublier sinon, la chose aurait été pardonnée et minimisée, enfin, elle n'aurait pas eu plus d'importance que nécessaire. Le pauvre Mathias a mis en doute le genre de sa fausse fiancée qu'il ne connaissait que depuis quelques minutes. Lui seul sait de quelle manière il a lâché le morceau, mais toujours est-il qu'il fallait ce soir- là à tout prix qu'il ait été sincère, par la magie du montage télévisuel. Et bien entendu, on y a tous cru. Plus aucun doute, Mathias est un affreux, un belge doublé d'un abruti fini. Et en plus il ressemble à Van Damme. Comment pourrait-il être drôle, intelligent et aimable dès lors? Les images ont tourné tous les jours lors des émissions quotidiennes pendant quatre semaine, afin de convaincre les derniers irréductibles, tout le monde s'est repassé le mot. Et malgré les tentatives d'explications et de justifications de l'accusé, rien n'y a fait. "Mais si, c'est un gros connard, il traite Alice de travelo, mais si je t'assure, crois-moi je t'en supplie crois-moi." Jusqu'à ce que hier, enfin, la vérité éclate au grand jour. Et enfin, le visage du beau belge gentil est apparu à nouveau. Et à ce stade du jeu, il est évident qu'il faut qu'il soit redevenu le gentil du début. Il faut panser les plaies du guerrier qui s'est pris de la merde dans la tête pendant des jours. Que ne ferait-on pas pour de l'argent, tout de même? J'aurais bien dit travailler, mais visiblement, ça compte pas ça. Et finalement, c'est un peu comme dans la vie. C'est du moins ce que j'ai remarqué pendant mon absence. ou plutôt lorsque je suis revenue d'où moi seule sais où. Mais ce n'est pas mon seul tort, semblerait-il. Car entre autres travers, j'aime regarder ce genre d'émissions, pour ajouter de l'eau au moulin de Boucan Canot et de tous les autres, chaque jour un peu plus nombreux à aimer me détester. Forcément, mon compteur de visites ne se chiffre pas en milliers. Heureusement qu' Ebuzzing est là pour me sauver la mise, ainsi que les mots-clés, et les liens, sinon, mon sale ego prendrait cher. Et oui, voilà en gros mal taillé, le costume qu'on m'a offert en mon absence, pour justifier mon retour. Les absents ont toujours tort, c'est bien connu, mais ce que je viens de découvrir, c'est que c'est encore pire lorsqu'ils sont présents à nouveau. Forcément, y a une truc, une raison, anguille sous roche, baleine sous gravillon, papa et maman dans la salle de bains. Par exemple: Je ne réponds pas au téléphone. Mais j'ai trois téléphones. J'ai coupé mes cheveux. Mais je renonce à m'épiler sous les bras depuis deux mois. Je n'ai pas fait la sieste pendant cinq jours d'affilée. Mais j'ai super bien dormi sans faire la grasse matinée. Mon MSN est souvent hors-ligne. Mais parfois, mon MSN est en ligne. Des fois je parle. Des fois je mange. Des fois je dors. Comme je ne suis pas une princesse ni une star numérique, je pète, je rote, rien ne m'arrête et même je fais caca ( parfois ). Je ne fais plus le ménage tous les huit jours mais dix. Mais la maison est toujours propres, d'après ceux qui la partagent avec moi. (Ils sont gentils.) J'ai changé de poudre à laver. Mais je n'utilise toujours pas d'adoucissant. J'ai retiré la blog-roll, une partie du contenu de ce blog, et n'ai pas répondu aux commentaires depuis ce changement et mon regain d'activité. Mais je suis toujours fourrée sur ce blog et celui des autres sans rien faire de particulier que ce que j'ai envie d'y faire. (Lire, rire, commenter, zapper...) Tiens d'ailleurs, j'ai repris une activité numérique. Tiens, d'ailleurs, je n'ai pas pris de congés cet été. Je suis sûre qu'il y a encore chez moi bien d'autres énigmes de ce genre qui nécessitent forcément une explication plus ou moins tordue selon que ça va vous arranger. Amusez-vous. Merci à toutes celles et ceux qui ont compris pourquoi je n'étais pas venue depuis longtemps ici et ailleurs, tout simplement parce qu'avant de m'accuser, ils ont demandé. Merci à Géraldine en particulier. C'est tout con, mais quand on me pose une question, j'y réponds. "Maman, ça va? -Oui. -T'as fini avec l'ordinateur? -Presque, pourquoi? -Tu sais, les Transformers, y en a un que j'arrive pas à transformer, je comprends pas le schéma. -Montre-moi ça. -Non mais quand t'auras fini. -J'ai fini."