Ce matin, armés de cadeaux (des mangues ramenées d’Inde) et de l’appli de traduction, nous échangeons quelques mots avec le gérant du camping. Il me demande si c’est bien l’Inde. Je réponds que oui, c’est pas mal. Il renchérit : « Mais alors pourquoi ils quittent tous l’Inde pour venir en Italie si c'est bien l’Inde ? ». De fait, le pays accueille la deuxième population d’Indiens après l’Allemagne. Nous repartons avec des tomates et un énorme citron local.
Au bout d’une grosse heure de conduite, nous arrivons dans le poumon de la côte Amalfitaine, à Tramonti. Un local offre la route devant sa maison et un bout de terrain aux vans, le Il divina camp. Il nous installe à côté des toilettes (qui ne puent pas, c'est toute la zone qui refoule) et nous indique comment nous rendre sur la côte. A mon grand dam, il refuse de nous louer un scooter pour trois, arguant que c’est complètement illégal… depuis déjà quelques dizaines d’années ! Ben mon vieux, si on ne peut plus circuler en famille en scooter, l’Italie n’est plus l’Italie. Pour enfoncer le clou, je ne vois quasiment pas un Vespa, à part dans les locations pour touristes…
Il nous faut donc prendre le bus. Nous déjeunons en vitesse de gnoccho et pizza, et courons pour attraper le bus, vide à l’exception de deux passagers. L’un deux repère mon Indien préféré et, s’installant derrière lui, lance la conversation en malayali. Et les voilà qui discutent des spots touristiques dans ce coin de l’Italie et de l’emploi, illégal mais toléré, pour 900€ par mois. Il nous conseille de ne pas rester à Maiori et de le suivre à Amalfi, ce que nous faisons. Le village a des relents de Côte d’Azur, et les plages de galets sont peu avenantes pour la baignade en ce frais mois de mai. J’invite ma petite famille à s’éloigner, aillant repéré une plage sympathique à vingt minutes de marche. Nous n’avons pas fait cent mètres du chemin indiqué par Google Maps que nous devons faire demi-tour : la falaise s’est effondrée. Je demande alors conseil à un employé de garage : « La plage II duoglio, c’est par là, mais non seulement elle est privée, mais là elle est fermée. » Il ne nous restait plus qu’à nous baigner dans la très fraîche mer Tyrrhénienne, et faire un tour dans le village et manger une glace au citron pour la modique somme de 10€.
La Côte Amalfitaine
Les citrons d'Amalfi
Le retour est sportif : après avoir joué du coude à coude pendant une heure, à piétiner sur place en attendant le bus, nous prenons la route à pied, et cette balade sauve sans doute notre expérience de la Côte Amalfitaine – qui gagne sans doute à être explorée différemment, peut-être dans un petit hôtel creusé dans la roche, à bord d’une Smart ou d’un bateau. Mais la queue pour prendre le bus nous rappelant trop Mumbai, nous décidons de partir dès le lendemain matin pour les Pouilles…
La Côte Amalfitaine
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble