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Une rentrée glamour… et nature !

Publié le 23 août 2008 par Brunoh
Avant de commencer ce premier édito de la collection automne-hiver 2008 des délires de Brunoh, je tenais à préciser que pour moi, cette année, la rentrée ne signifie pas grand-chose.
En effet, pour qu’il y ait « rentrée », encore faudrait-il qu’il y ait eu précédemment « sortie ».
En l’occurrence, quelque chose qui aurait ressemblé, de près ou de loin, à des vacances : vous savez, ce concept estival sympa, où l’on part très loin de chez soi pour se retrouver, sur une plage bondée, à 5 cm du drap de bain de son voisin de métro…
J’ironise, politesse du désespoir d’une peau désespérément blanche, mais carrément bien hydratée, grâce au radieux climat alsacien de ces dernières semaines…
Vous me direz (enfin, celles et ceux qui se seraient montrés attentifs jusqu’ici) : « Faute de parler de la rentrée, il est où, le glamour que tu nous annonces dans ton titre ? ». Ce à quoi je répondrai : « attendez (oui, moi je ne me permets pas de vous tutoyer !) ça arrive tout de suite, avec la nature en prime ! »
Car le glamour télévisuel, pour moi, a pris la forme d’une émission de télé réalité qui n’a eu de cesse d’agrémenter mon été sédentaire : je veux parler, bien entendu, de la troisième saison de « L’amour est dans le pré » !
Un programme qui a conjugué avec bonheur, durant quelques semaines, plaisir agreste et voyeurisme, au sein d’une France rurale dont le niveau de désespoir existentiel donnerait presque l’envie de pleurer… Si ça n’en était devenu carrément drôle !
Au menu : des ploucs, des péquenots, des bouseux, bref des agriculteurs, des vrais, pas de ceux que l’on trouve dans ces pubs pour le fromage de brebis… Quoique !
Non : ceux-là vivent vraiment au milieu de nulle part, retournent chaque matin leurs hectares de terre, traient leurs bêtes, bref mènent la vie de tout paysan qui se respecte. Sauf que le paysan actuel, le vrai, il gère son exploitation comme un chef d’entreprise (ce qu’il est), et possède souvent un niveau de diplômes et de revenus que lui envieraient bien des citadins.
Pas ceux-là.
Sans doute pour corser le jeu et séduire le public Parisien, voire le rassurer dans son intrinsèque sentiment de supériorité, les créateurs de l’émission ont cru bon de sélectionner des paysans comme on n’en voit (pratiquement) plus.
Des types mal dégrossis, tels qu’on se les imaginait encore au début du siècle dernier, qui cherchent avant tout une compagne bien solide, susceptible de se lever de bon matin pour aller nourrir les bêtes, tout en s’occupant de temps à autre du bâton de berger de leur mari.
Pas facile, surtout pour les apprenties agricultrices, dont certaines n’ont pas eu le courage d’aller jusqu’au bout de « cette aventure ».
Car oui, mesdames et messieurs, en 2008, parvenir à vivre à la campagne tient désormais de l’exploit !
D’ici à ce que cette discipline soit homologuée lors des Jeux Olympiques de 2012, il n’y a qu’un pas… que je franchirai allégrement, du pied gauche, directement dans la bouse de vachette. Qui sait ? Avec un peu de chance, ça pourrait peut-être nous rapporter davantage de médailles qu’à Pékin !

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