ball trap

Publié le 23 août 2008 par Lawrencepassmore

Parfois les familles sont très pénibles.

Le pire type me semble être les « obsessionnels-inquiets ».

Ils traquent l’ensemble du personnel sur des détails au début insignifiants, puis arrivent presque systématiquement à mettre le doigt sur une grosse lacune.

J’en arrive alors à me poser la question : est-ce que nous commettons ces erreurs sous la pression dans ces cas particuliers, ou est-ce que l’erreur est systématique au cours d’une prise en charge médicale ?

Dans ce dernier cas, soit l’erreur n’a eu aucune conséquence (le corps humain est très résistant) et personne ne s’en est rendu compte ou on l’a discrètement poussée sous le tapis. Soit l’erreur a eu des conséquences, mais que personne n’a pu/voulu relier à la catastrophe finale (les tapis des soignants sont très vastes et très épais).

J’hésite, je crois qu’il y a un peu des deux.

En général, les familles pénibles sont un facteur de mauvais pronostic pour les patients. Le plus cruel et ironique est qu’elles sont intimement persuadées du contraire.

En général, dans les ambiances délétères, je fais le gros dos, ne bouge pas, noircit le dossier et accélère la sortie du patient en faisant de grands sourires. En gros, je joue au mistigri, et je constate que je ne suis pas le seul à le faire.

Tout l’inverse de ce qu’il faut faire en médecine.