<<Poésie d'un jour
Portrait de Marie Alloy par © Camille Moreau
Voir l'ouvrage → La ligne d'ombre
L’oiseau furtif vient-il de loin ?
Sous nos yeux soudain un visage
Le chemin monte un homme descend en courant
Nous longeons les murs des vieilles villas abandonnées
Le soleil fait briller la poussière des volets
Des herbes ont poussé sur le seuil
Les pierres dessinent encore un sentier
derrière les grilles
Le ciel est pur de souvenirs
Le fleuve poursuit le miroir des années
Des branches sont emportées
Le flux danse avec les feux du soir
La voûte des nuages retient son fardeau gris
Nous sommes dans l’ombre des rumeurs
un peu de nuit à l’entour de nos mots
une fumée dans la voix un poème funambule
le corps dansant face aux étoiles
d’une faim d’enfance
Marie Alloy, « IV, EN PARTANCE, Le temps du fleuve » in La Ligne d’ombre, Poèmes et peintures, Éditions Al Manar 2024, p.102
Voir aussi → Marie Alloy artiste peintre graveur & autrice