Dispute !

Publié le 01 janvier 2008 par Val Cousin
Bonjour et bonne année à tous. Tous mes voeux de bonheur à vous tous. J'espère que ce blog vous verra de plus en plus nombreux fouler les terres de Bergamote et Papillote.
Mon roman avance bien. Je vous donnerais de plus amples informations la semaine prochaine mais cette semaine ma maison est envahie par deux lutines qui demandent beaucoup d'attention !
Je prends tout de même le temps de vous faire connaître une petite nouvelle que j'ai écrite, toujours pour le forum CoCyclics dans le cadre d'un entraînement/défi sur le thème :
"Décrivez une dispute d'un point de vue insolite."

Voici donc ma petite nouvelle :


« Tu es vraiment le pire de tous ! »
C’est ce qu’elle a dit et puis elle a claqué la porte et m’a brisé le cœur.
Je sais que j’ai merdé sur le coup, que j’aurais pu m’empêcher quand même de fixer mon regard sur les fesses rondes de la voisine du dessus.
Mais c’est comme ça, elle m’a pris dans ses bras, m’a embrassé et j‘ai capté le bout d‘un ruban dans des cheveux de soleil. La bouche et les jambes parfaites. Et enfin ce postérieur, oh mon dieu, ce postérieur !
Quand je finis d’admirer la plastique parfaite de Mlle Lili, qui est hôtesse de l’air, je sais que je suis fait, elle vient de me prendre la main dans le sac.
Alors je croise deux billes larmoyantes d’où surgissent déjà des éclairs plus vrais que nature.
C’est là qu’elle a explosé.
« Enflure, espèce de petit trou du cul, je te faisais confiance ! »
J’aime bien quand elle se met en colère, elle jure comme un charretier. Mais là je le sais bien je suis impardonnable.
« Alors dès que j’ai le dos tourné, Monsieur, reluque tout ce qui passe. Je vais te faire passer ton envie moi, tu vas voir ! »
C’est là qu’elle a saisi les ciseaux. Dieu merci, c’était des ciseaux d’écolier, je ne risquais pas grand chose.
Elle s’est mise à aller et venir devant moi, comme si elle cherchait la meilleure façon de me faire payer mon regard.
J’essaye de parler, mais les mots ne sorte pas. Je suis son rêve, son meilleur ami et ça elle est entrain de l’oublier.
« Tu es vraiment le pire de tous ! »
Le pire de tous.
Ca résonne en moi, je ne suis donc pas le seul à partager son lit, à sécher ses larmes, à l’enlacer ?
Et puis elle s’avance en me tenant par le bras elle ouvre la porte de la chambre, elle la fait claquer.
Elle me regarde, moi et mes yeux de bouton qui lui crie mon amour.
Elle arrache le cœur de porcelaine qu’elle a enfermé au cœur de ma poitrine d’ours en peluche, puis le jette à terre devant le regard effaré d’une infirmière.
Et là mon cœur se brise.
Je l’aimais pourtant ma vieille dame solitaire. Mais il a fallut que Mlle Lili, l’hôtesse de l’air qui loge au dessus de moi dans la maison de poupée, soit là. Debout dans sa petite robe bleu marine qui la moule parfaitement.
Alors l’infirmière à pris ma vieille par le bras.
« C’est le troisième cette semaine Madame Arnaud. Vos petit-fils ne vous en offriront plus si vous les maltraitez tous. »
Et moi je me demande toujours avec qui ce soir ma vieille va dormir et qui l’aidera à se calmer quand on éteindra la lumière.