" haute fonctionnaire âgée de 37 ans. Elle a la particularité de n'être encartée dans aucun parti de gauche. " S'adressant à Macron : " ... Dixit Manuel Bompard J'ai un peu l'impression d'avoir affaire à un forcené retranché à l'Élysée. " Quant à Fabien Roussel " C'est une personne très engagée sur l'école, l'hôpital, la justice sociale ", assure Arnaud Bontemps, le cofondateur (avec elle) du collectif Nos Services Publics. " Elle va très vite sur des sujets parfois très complexes, elle est très humaine, proche des gens ". L'antithèse de Macron, et ça, c'est bon signe. Si en plus on ajoute qu'elle défend un renforcement des moyens du service public, elle est également engagée dans les luttes associatives, mais aussi dans le combat d'idées contre la retraite à 64 ans. Femme de caractère, ne mâchant pas ses mots, elle avait envoyé dans les cordes dans l'émission C ce soir en 2022 Stanislas Guérini alors ministre de la fonction publique, au sujet du recours aux cabinets de conseil. " On a perdu 180.000 fonctionnaires d'État entre 2006 et 2018, dans le même temps, le recours aux cabinets de conseil explosait alors qu'ils coûtent trop cher et souvent ne servent à rien ". C'est donc une candidate surprise au poste de premier ministre qui a déclaré avoir parmi ses " grandes priorités l'abrogation de la réforme des retraites ", mais aussi une " grande réforme fiscale pour que chacun, individus et multinationales, paie sa juste part et une amélioration du pouvoir d'achat par la revalorisation des salaires et le relèvement des minima sociaux, ainsi que la fin de la régression des services publics ". Je pense que je suis une candidate crédible et sérieuse pour un président qui valorise les profils techniques ", a-t-elle asséné aux oreilles droitières d'un Macron retranché dans son palais élyséen... Quant à lui ? Va-t-il accepter de la nommer à Matignon ? Macron, un enfant capricieux dans le déni. " Et si j'osais mettre mon grain de sel, " un mauvais perdant, qui après quatre tours d'élections et une dissolution, ne veut pas rendre les clés du camion. " Pourtant, hier, le NFP a sorti de son chapeau et proposé une première ministre : une inconnue du public, Lucie Castets, [i]
Barricadé dans son monologue interne depuis la dissolution et la grosse fessée subit finalement entre sa lettre aux français ne reconnaissant pas la victoire de la gauche, puis le refus démissionnaire d'Attal, puis l'acceptation de sa démission, mais en le maintenant aux manettes avec tous les ministres devenus entre temps députés/ministres, suivit des carambouilles électives à l'assemblée pour le perchoir et les postes importants, vient son allocution télévisuelle d'hier mardi 23 juillet où là, tel " le roi au-dessus de la mêlée ", il tranche toujours d'accord avec lui-maime en créant " la trêve olympique ", et donc " on verra après les jeux ", soit cinq semaines après le vote. Quant à son interview... De l'eau de vaisselle qui coule, coule. Interrogé sur la de l'Assemblée nationale, le président a assuré avoir fait ce choix " en conscience, parce que l'Assemblée nationale ne correspondait plus à la société française. Ce n'était pas un choix facile. J'ai pris mes responsabilités (...) avec beaucoup de gravité. " Puis, il continua d'enfoncer les portes ouvertes :
- " L'urgence du pays n'est pas de détruire ce qu'on vient de faire. Il faut entendre ce que les Français nous ont dit sur la sécurité et sur la possibilité de mieux vivre de son travail. "
- " J'ai choisi la stabilité pour les Jeux olympiques, avec des ministres qui ont eu un engagement remarquable à ce sujet. Jusqu'à la mi-août, nous ne sommes pas en situation de pouvoir changer les choses. "
- " Ce que les Français attendent, c'est que les forces politiques sachent faire des compromis. "
- " Il serait faux de dire que le Nouveau Front Populaire a une majorité à l'Assemblée, quelle qu'elle soit. "
- " Ce faisant, les Français ont donné une responsabilité à toutes les forces politiques : travailler ensemble. "
-Ma volonté, c'est de constituer un gouvernement dès qu'on le pourra. Mais de manière évidente, jusqu'à la mi-août, on doit être concentré sur les Jeux. "
Et le pompon ! Il prend la défense du parti de le Pen, car les pauvres ont été exclus de tout poste à responsabilité dans la nouvelle assemblée. " S'il y a eu barrage au RN, des députés ont tout de même été élus. Et pas qu'un peu. " Le chef de l'État a estimé que " ce n'était pas une bonne chose que le Rassemblement national ne soit pas représenté au bureau de l'Assemblée nationale, car ses élus ont une légitimité et il n'y a pas de sous-député ". [ii] Qu'il ose se poser en grand garant de la démocratie... Comme aurait dit Audiard, " ils osent tout et c'est à cela qu'on les reconnaît. "
Lorsque l'on prend le temps d'analyser " la pensée complexe " de ce prestidigitateur de la mauvaise foi, on peut se rendre compte de l'indigence du propos, du manque de vision étatique, de la pauvreté politique de ce vibrion placé là par ceux qui ont eu intérêt à ce qu'il soit là pour suivre la feuille de route toute tracée sans dévier, sans état d'âme et surtout sans vraiment comprendre la finalité de ses actions et de ses décisions. L'incompétence unie au pouvoir absolu, tout cela affecté d'un caractère de n'entendre que soi-même, et de s'entourer de courtisans approximatifs et falots... Nous sommes avec lui comme dans un bateau ivre, qui à chaque vague risque de dessaler. Il ne reste plus qu'à se dire, vogue la galère, hissez haut Santiano et que dans trois ans le navire puisse être toujours à flot... Fluctuat nec mergitur. [iii]
Vidéo : La première interview de Macron sur les législatives et les JO
https://www.youtube.com/watch?v=jH1njDrAPAY
Interview de Lucie Castets : " Je demande au Président de me nommer Première ministre ". On sent de la conviction et une tête bien faite, elle parle à la vitesse d'une mitraillette, et a un discours très structuré. Perso, j'apprécie sa prestation.