Si l’on remonte la côte, le constat est identique en Vendée, comme le souligne France Bleu : « La fréquentation touristique dans le département est en baisse de près de 10 % pour la période du 1er au 20 juillet 2024, par rapport à 2023. Une première tendance constatée par Vendée Expansion, chargée de promouvoir la destination Vendée. » Et derrière ce chiffre abstrait de -10 %, la réalité est tout de même considérable : « 500.000 réservations de moins que pendant le mois de juillet 2023, passant de 4,9 millions à 4,4 millions. Une diminution qui se constate d’ailleurs plus sur les touristes français que sur les étrangers. Les premiers acteurs touristiques concernés sont les campings, surtout en Vendée, qui est l’un des départements à en avoir le plus. Certains établissements ont eu 20 % de réservations en moins au mois de juillet. »
Si l’on pousse encore plus loin, en Bretagne et jusqu’à Saint-Malo, même désillusion : Ouest-France annonce une baisse de 14 % de fréquentation touristique dans la cité malouine. Même inquiétude des professionnels, « d’autant que les réservations ne sont pas nombreuses en août, pour l’heure. »
Même effondrement sur l’île de Ré, selon TF1 : « De son côté, l’île de Ré (Charente-Maritime) a accusé moins 30 % de fréquentation dans ses hôtels et restaurants par rapport à 2023. »
À ce sujet — Tourisme en berne : mais pourquoi la France fut moins attractive, en juillet ?
On pourrait malheureusement continuer ce triste tour de France estival. Les conséquences sont dramatiques pour les professionnels contraints de consentir des rabais conséquents qui ne permettent cependant pas de remplir les places vides. Et partout, une même complainte : « Ce qui est perdu est perdu. »
Les raisons de cette chute sont évidentes, pour les professionnels et les observateurs : la météo (certes), le pouvoir d’achat (évidemment), mais aussi les JO, qui ont attiré, à partir de fin juillet, une clientèle à hauts revenus, d’après Les Échos : un touriste, si aisé qu’il soit, ne saurait être en même temps à Arcachon, Ars-en-Ré, Saint-Malo ou Paris. Donc, la faute aux Jeux.
Mais en cause, surtout, l’angoisse générée, d’abord par la dissolution inopportune décidée par Emmanuel Macron, et ensuite par l’instabilité politique d’une France sans gouvernement, sans budget, plombée par la perspective de nouvelles ponctions fiscales. Et ce ne sont pas les projets d’une Lucie Castets ou d’un Éric Coquerel, avec la perspective d’une arrivée au pouvoir de la gauche du NFP, qui vont rassurer les touristes et les familles, qui sont aussi des contribuables, comme le souligne Georges Michel. C’est là l’une des multiples conséquences inattendues de l’alliance gauche-Macronie : elles ont tellement fait barrage au peuple que le peuple n’est plus au rendez-vous des vacances…
En Vendée, l’enquête rapporte que « des sites comme l’aquarium de Vendée à Talmont Saint-Hilaire, le zoo des Sables-d’Olonne ou le Puy du Fou aux Épesses ont capté une grande clientèle touristique. » Tiens, le Puy du Fou conserve la ferveur des visiteurs ? Certainement pas qu’une question de météo !
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