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25/08/2008
Samedi cinéma
Une fois vidées les valises, rangées les affaires, repris le quotidien métro-boulot-dodo, recherchée la nounou (et finalement trouvée ce lundi matin), nous avons décidé de lutter contre l'immobilité des sens du quotidien urbain en nous lançant dans une grande aventure : retourner au cinéma ! (Sisi.... depuis l'arrivée de Solal, rien n'est simple pour une sortie nocturne !).
Deux films au programme, le second en quelque sorte en réaction au premier.
Les critiques annonçaient un Batman "noir". Je ne m'attendais pas à ce que ce soit à ce point.
Outre le traitement de l'image, en tonalités sombres, grises, métalliques, des journées sans soleil, des pluies orageuses, des nuages si épais que le fameux logo-projeté-pour-appeler-Batman en devient flou dès le commencement du film, je n'ai que rarement vu un scénario aussi palpitant et aussi désespéré.
Loin du déploiement linéaire d'une intrigue à base de super-méchants contre super-gentils, l'écriture est ici terriblement humaine : triple billard à trois bandes entre la pègre, le Joker et Batman ; entre la corruption, le procureur à l'éthique de paladin et Batman ; entre Harvey Dent, Rachel Dawles et Bruce Wayne ; où chaque action entraîne sa réaction, logique terrible de l'escalade ; où les décisions d'un instant peuvent sauver, tuer ou épargner. Et n'interdisent ni les repentirs, ni les regrets.
Dans le monde post-11 septembre, il n'y a définitivement pas de sauveur. Et finalement que peu d'espoir.
L'espoir est pourtant présent, ténu et fragile. Il réside non plus dans les héros, mais dans la simple décision personnelle d'individus moyens. Chacun de "ceux qui n'y peuvent rien" est libre de son choix, pour le bien ou pour le mal. Au-delà, il n'y a que "des idées plus grandes" - qui ne règlent aucune situation, ou l'aveugle chaos.
Heath Ledger en Joker réalise une prestation qui efface totalement celle de Jack Nicholson : moins outrancier, beaucoup plus psychotique. Michael Caine incarne en Alfred non pas le soutien légèrement dépassé ou critique des opus précédents mais une présence à la fois désabusée et protectrice autour de Bruce Wayne.
Ce film est graphiquement, musicalement, par son scénario, un très grand film d'action. Mais Dieu qu'il est sombre !
Tellement sombre et angoissant qu'il nous a paru indispensable d'administrer un antidote.
(Et cette magnifique définition du basculement dans la psychose : "Insanity is a lot like gravity. All it needs is a little… push." "La folie ressemble beaucoup à la gravité. Il ne lui faut qu'une petite... impulsion.")
Wall-E
18:50 Publié dans Paris rêvé, vécu, vu | Lien permanent | Commentaires (0) | Envoyer cette note
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