Magazine Journal intime

Rendez-vous en terre inconnue

Publié le 26 août 2008 par Anaïs Valente

Récemment, j'ai vu la belle Adriana Karembeu, la grande Adriana, aussi blonde que ses hôtes étaient bruns, aussi grande qu'ils étaient petits, aller se perdre en Ethiopie pour vivre l'aventure de « Rendez-vous en terre inconnue ».

Dieu sait pourtant que les émissions de ce genre m'attirent peu.  Elles m'assoupissent.  Mais pour avoir découvert cette émission lors de celle consacrée à Muriel Robin en Namibie, pour avoir été complètement subjuguée par ce que j'y avais vu, et puis émotionnée, et puis troublée, et puis estomaquée, j'ai voulu réitérer l'expérience.

Et je n'ai pas été déçue. 

Passque qu'Adriana, ils l'ont emmenée tout en hauteur (ce qui n'a pas dû la dépayser vu sa taille), en Ethiopie.  Dans un endroit reculé de chez reculé, comme le veut la tradition de l'émission.  J'ignore comment ils ont fait le choix de la famille accueillante mais je leur tire mon chapeau.  Dans ce pays aux traditions rétrogrades bien ancrées, voire interdites, telles l'excision, notre père de famille est un exemple à suivre : après avoir fait exciser sa première fille, après l'avoir mariée de force à 12 ans, il a réalisé les conséquences de ces gestes et l'ampleur du désastre qu'il avait causé et, au risque de se mettre la communauté à dos, a décidé de cesser ces pratiques.  Il a rompu son engagement de marier sa seconde fille, pris des années auparavant, afin de lui permettre de poursuivre des études.  Il a compris le danger de la maternité à un si jeune âge.  Il a compris que l'excision est une barbarie.  Il a compris qu'étudier ouvre des portes.  Il a tout compris.  Et le voir ainsi reconnaître ses erreurs et étudier les droits de l'homme après avoir appris à lire, et bien ça m'a bouleversée.

Heureux choix qu'a fait la RTBF2 (enfin la 2) cet été : rediffuser toutes les émissions.  J'ai ainsi pu revoir Muriel Robin en Namibie, dont je parlais au début de ce billet, avec ces femmes incroyables et couvertes de terre ocre, dont la vie n'est pas facile tous les jours, et puis Patrick Timsit qui fait rire la galerie en Indonésie et découvre une peuplade menacée, et puis Charlotte de Turckeim dans le grand froid, par -25 degrés, accompagnant des nomades et obligée de dormir dans des peaux de bêtes pour ne pas périr congelée, et enfin Bruno Solo en Mongolie, également au milieu des nomades, parfois forcés d'abandonner leur milieu de vie pour une vie plus pauvre, à tous niveaux.

Ces gens qui ne connaissent presque rien de notre confort moderne, qui n'ont pas internet, qui n'ont pas de chauffage, qui font des kilomètres pour trouver de l'eau ou du bois, sont une véritable leçon de vie.

Et même si l'émission entraîne apparemment toujours ses protagonistes sur des terres en danger, dont la survie reste aléatoire, de par la menace qui pèse, souvent due au « progrès », même si ces peuplades sont souvent rejetées par leurs pairs, car s'accrochant aux traditions, elle n'est jamais larmoyante, cette émission, et laisse la place belle à d'humour, malgré l'émotion toujours palpable.

Des émissions comme celle-là, des émotions comme celles-là, j'en veux bien toutes les semaines, et plutôt deux fois qu'une !

Vous ne les avez jamais vues ?  Surveillez les rediffusions...



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