Macron, garant de sa propre stabilité

Publié le 28 août 2024 par Georgezeter

4 tours électoraux, 4 raclées, pourtant ce que veut Monarque Zéro, c'est garantir la stabilité de sa clique. On reprend à Pierre pour chausser Paul avec ce jeu des chaises tournantes pour Matignon... Des vieux pros de la politique sont mentionnés, tel un Laurent Wauquiez, [i] président du groupe La Droite républicaine à l'Assemblée nationale, député élu en 2024, et ayant eu 8 ans de mandat électif à ce poste, Président du conseil régional d'Auvergne-Rhône-Alpes depuis 2016, qui comme par hasard vient de donner sa démission comme président de cette région... Ne se tiendrait-il pas dans les starting-blocks pour le poste ? Un autre bourrin du sérail, le sir Xavier Bertrand, Président du conseil régional des Hauts-de-France, ex-député, ex-ministre, ex-maire, ex-conseiller régional, à fond pour l'Europe, à signaler c'est lui qui le dit a comme amis politiques proches Valérie Pécresse et Eric Ciotti... [ii] Cerise au sirop sur le cake, il paraitrait selon les sondages que le futur 1ᵉʳ ministre le plus plébiscité serait Gab Attal... C'est avec ces " profiles " que la presse aux ordres fait ses feuilles de choux grasses, que le Macron joue le suspense et que tout le système s'en balance, que la majorité des Français représentée par les députés n'est pas la voix au chapitre. Ah, j'oubliais, le cas Cazeneuve, [iii] tout de même dans l'air du temps, cet ex-premier ministre bouche-trou sous la fin du mandat Hollande... Lui-même élu député en juin... Que ne va-t-on pas ressortir des armoires arsenic et vieilles dentelles pour donner l'impression qu'il se passe un truc, quant au renouveau ?

NFP et RN : le Nouveau Front Populaire, c'est à peu près huit millions de voix, le Rassemblement National à peu près onze millions de voix... Il y a 48 millions de votants enregistrables en France, faites les comptes : plus de 40% des Français n'ont aucunes vraies représentations et pouvoirs à l'Assemblée nationale, là, où théoriquement se décide le futur du pays. En ce qui concerne le NFP, suite aux campagnes de dénigrements, d'accusations d'antisémitisme, d'accusation d'êtres des supporters du Hamas et autres mélenchonades, la mouvance macronienne, droite, centre et horizon argue que si un seul membre de la France Insoumise était proposé pour gouverner, ce serait la motion de censure automatique [iv] ; d'où bonne excuse pour Macron d'avancer qu'il est donc impossible d'agréer la proposition de Madame Lucie Castets comme première ministre, en invoquant la préservation de la " stabilité institutionnelle. " On pourra dire que Macron aura tout fait et tout osé, et celle-là, il fallait vraiment avoir un culot hors norme pour l'invoquer... " La stabilité institutionnelle ", détruite par ce même Macron suite à sa dissolution de l'Assemblée nationale. Quant au RN ? Large vainqueur des européennes, large vainqueur du 1ᵉʳ tour des législatives, devenu le " perdant " du second tour grâce aux reports de voix du NFP vers les partis de la droite classique ; qui d'ailleurs n'ayant aucune reconnaissance du ventre dès le soir même ont recommencé de tirer à boulets rouges sur les insoumis, Mélenchon etc... Le RN n'a aucun poste à responsabilité dans le fonctionnement de l'assemblée, suite au barrage des autres partis qui pour une fois se sont mis d'accord pour l'exclure du champ décisionnel. Donc, une assemblée composée de trois blocs dont deux sont exclus de facto et qui pourtant représentent ce que les Français déplacés en masse dans les urnes ont voulu pour diriger le pays. Macron, en utilisant toutes les arcanes et règlementations réussi à créer ce " temps mort " démocratique, de se mettre en scène de manière gênante durant les jeux, de faire joujou entre garçons avec ses gardes du corps à Brégançon, et en repoussant aux calandres la décision de choisir un premier ministre, ou plutôt un " collaborateur " comme aurait dit Sarko.

À président et gouvernement pitoyables, démocratie dévoyée, à prédire que la rentrée sera chaude si l'un des apparatchiks nommés plus haut devient chef de ce gouvernement fantoche, qui ne représente plus rien, particulièrement les Français.