Pas tellement pour lire le texte comme pour voir la disposition des paragraphes.
Chaque fin de semaine de la fête du Travail me (nous, sûrement) rappelle les mêmes souvenirs : le départ du chalet, le retour en ville, la rentrée scolaire. S’il faisait frais comme aujourd’hui, nous n’avions aucun regret de quitter le chalet-pas-vraiment-isolé. J’avais hâte de retrouver mon vélo, mes amies, les bancs de l’école : dans cet ordre.
Me rappelle aussi plus près : la tournée des ateliers des Créateurs de la Petite-Nation. On espérait du beau temps, encore quelques fleurs pour décorer... et des clients. Aujourd'hui, 2 septembre 2024, c'aurait été tranquille... quoique, les clients n'auraient pas été pressés de quitter l'atelier!Fin de l’été, de nouveaux livres bientôt.
Alors survol de mes lectures — toutes numériques sur ma liseuse Koko — du mois d’août.
— Avide
— Avant de brûler
— Dents de fortune
— Prendre son souffle
Dans tous les cas, ce que j’ai adoré, c’est l’écriture. Appelons ça le style. Je dirais plutôt la façon (nouvelle? ou influence des cours en création littéraire? ou à la mode, depuis Charlotte de David Foekinos?) de présenter la narration. Des phrases courtes, des phrases qui tiennent lieu de paragraphes. Presque des fragments. Comme j’aime parce que dans ma tête, c’est comme ça que je pense. Et puis, c’est « punché », comme des coups directs sans fioriture, ce qui donne de la force au texte, surtout en fin de chapitre.
Plus précisément, tout le reste : l’histoire, le sujet, les personnages, c'est différent pour chacun.
Avide : j’ai aimé le sujet, une chasse au trésor, une longue marche dans la nature, ses relations avec les gens et même la fin, le climax, ne m’a pas déçue. Évidemment, il a fallu que j’aille voir la fin, mais je suis revenue aux premières pages, signe que c’est très intéressant.
Avant de brûler : Je ne comprends pas encore vraiment la raison, mais dès la page 60, j’ai décroché. Pourtant Les falaises, son précédent roman, j’avais aimé. Tout aurait dû me plaire puisque l’écriture me comblait. Mais cette histoire de bête... mon cerveau n’a pas compris. Je ne voyais plus les personnages, l’histoire n’était plus la même. Et puis cette alternance entre les personnages... j’aurais dû aimer, j’ai déjà procédé de cette façon. Il faut croire que ce n’est pas parce que je vis entourée de forêts, de champs cultivés, que je vois des chevreuils plusieurs fois dans l’année, que j’entends des oiseaux tous les jours, que j’aime connaitre tous les détails du parcours d’une bête.
Je suis allée voir la fin :
Farah et moi essuyons d’un même mouvement la couronne de cendres sur nos fronts et on se relève,Mais cette fois, pas de retour aux pages précédentes.
arpente les dégâts pour
retrouver le sentier,
chercher l’orée d’autrefois la forêt,
s’assurer qu’il y a un monde à refaire.
Dents de fortune : choix de mon « 12 août ». J’ai tout aimé : l’histoire, les personnages, les lieux (Îles de la Madeleine et le Montréal des années 1930), le vocabulaire propre à cette époque et ces insulaires. J’en aurais pris plus : savoir ce qui a mené Laura à vouloir quitter son île et je l’aurais suivie plus longtemps entre son premier et septième enfant.
Prendre son souffle : alors là, pas de description d’un décor, d’un paysage, pas de métaphore autour d’une bête ou d’une fleur. Que des émotions. Amour contre maladie. Reste, pars? Et les personnages n’ont pas 70 ans, mais 30-40. Le cœur à l’envers souvent, à me demander ce que j’aurais fait, ce que je ferais si...
Il y eut aussi, belle surprise: 50 ans de la maison d’édition Québec Amérique.
Très très beau magazine, graphiquement parlant. Lecture très très intéressante.
Bien assise sur ma galerie arrière, café le matin, verre de vin en fin d’après-midi. Tablette et carnet à côté pour prendre des notes sur les livres qui me tentent, sur les auteur. e. s (je ne me décide pas à écrire auteur.trices). J’ai dévoré. Lu avidement.
50 ans, donc 1974. Je n’étais plus à Montréal pour voir vu les débuts de cette maison d'édition. J’ai plutôt été témoin des Éditions du Jour, éditions Cercle du Livre de France parce que mon père, Jacques Lamarche y a publié ses premiers livres. J’ai entendu des noms comme Gilbert LaRocque, Jacques Hébert, Pierre Tisseyre, Andrée Maillet, Nicole Brossard, Robert Soulière et plusieurs autres.
Dans le très très intéressant et très très bien fait magazine de 160 pages de Québec Amérique, j’ai tout de même re-trouvé avec un plaisir non dissimulé le monde de l’édition.
Lien vers le magazine en numérique >>>
Que l’automne vienne, d’autres livres m’attendent. Des escapades aussi. Des fêtes : ce n’est pas croyable le nombre de personnes conçues pendant les fêtes de Noël!