Les ratés de la Ferrari

Publié le 26 août 2008 par Pensezbibi

Ce qui frappe dans les discours tenus sur Laurence Ferrari, c’est  l’accumulation des adjectifs pour la qualifier. Passons sur les jeux de mots aussi lourds qu’une Ferrari est légère, soupirons aux métaphores machistes qui associent Laurence à la Marque mythique et examinons en détail tout ce discours tenu et retenu sur notre brillante Présentatrice. BiBi pense que des femmes comme celle-là, on n’en trouve nulle part, y compris au Paradis. Même ses défauts sont de qualité.
 « Bosseuse », « déterminée », « ambitieuse », « courageuse », « simple », « proche des gens », « gentille », « drôle », « pleine de vie » disent d’elle ses amis et ses proches collaborateurs. Carlos Gomez du JDD, qui n’en peut plus d’essayer de suivre le bolide, nous la présente ainsi dans un pot-pourri : « Une tornade blonde », « Blonde impulsive au patronyme vrombissant » «  pianiste éclairée », « toujours partante ». Elle « a un nez très sûr », « plus journaliste que beaucoup d’entre nous » (Emmanuel Chain) « Cocktail d’autorité et de séduction », d’humilité et d’énorme ambition, elle a du « charisme » et elle travaille « plus que personne » (Jean-Claude Dassier). Elle est encore d’une « exceptionnelle photogénie ». Ambassadrice humanitaire, elle est aussi une femme « impertinente » qui « prend des risques ». Même Libé n’est pas en reste, Laurence a « la voix claire et nette » mais le journal rigole (ouf !) de son « impertinence » ! Pitié ! Pitié ! s’écrie BiBi estomaqué, éberlué, saoulé par tant de majesté et d’envergure, n’en jetez plus !

Il y a donc ce que Laurence nous montre et il y a ce qui ne doit pas remonter en surface.

Premier accroc : le papa, député savoyard, trop fier de sa progéniture, va se laisser aller dans le Magazine Lyon-Mag. A lire son interview de juillet 2008, BiBi ne retient pas forcément les extraits qui souligne l’ambition de sa progéniture (« A Canal, l’audience était limitée. 2,5 millions de téléspectateurs, ça ne lui suffisait pas. »), ni même les anecdotes où Laurence joue à la cheftaine avec ses sœurs, ou encore les passages où elle oblige son papounet à changer de vêtements si ça ne lui plaît pas.
Non, de l’humble avis de BiBi, ce qui a irrité au plus haut point Laurence, c’est plus probablement le rappel que la fille à son papa avait grandement soutenu ce dernier lors des élections municipales. Papa avait en effet tenté un retour au pouvoir lors de ces dernières élections mais malgré le soutien de sa fille – présente à son meeting – il avait échoué à 9%. Ce Papa, étiqueté UDF, appartenait en effet à la composante politique baptisée Parti Républicain avant que ce groupe ne vienne se fondre dans l’UMP de Little Nikos. C’est évidemment très gênant de rappeler cela lorsque la grande fille postule au créneau de Médiatrice Numéro Un en Objectivité journalistique, surtout lorsque Papa, trop bavard rajoute d’une phrase qui tue : « Elle était fière de mon parcours politique ». D’ailleurs, Papa est d’autant plus embêtant lorsqu’on rappelle que dans sa carrière politique, il a connu quelques déboires : il a été battu à la mairie en 1995 à la suite de sa mise en cause dans son audacieuse politique de développement communal. En 2000, il a été condamné à cinq mois de prison avec sursis et 30 000 F d’amende pour prise illégale d’intérêt et abus de confiance. D’après France-Soir du 11 décembre 2000, on lui reprocha « d’avoir installé sa permanence parlementaire dans un immeuble réservé aux associations, sans payer de note d’électricité et de loyer entre 1993 et 1995, d’avoir versé, en 1995, à la société Socorex, dirigée par l’un de ses amis, 160 000 francs pour avoir édité un livre de prestige sur Aix-les-Bains, livre qui n’était jamais paru ». Faut-il dire à Laurence que les filles n’ont pas à payer les fautes des pères ?

Cet interview-là ne rentrait surement pas dans le Plan-Com’ de Madame.
Résultat : Lyon-Mag assigné en Justice (40000 euros de dommages et intérêts réclamés en Justice). Avis à ceux qui veulent suivre l’exemple. Selon son avocate, a déclaré le directeur de Lyon-Mag, « le père de la nouvelle présentatrice aurait du demander son autorisation avant de parler de sa fille… »! Demander l’autorisation ! Oui, vous avez bien lu !
Ce Plan-com a aussi connu quelques ratés lorsque le Papa déclara que sa fille avait échoué en première année de Médecine à Lyon. « Elle rêvait de devenir chirurgienne, elle avait l’impression de travailler tout le temps mais c’était apparemment loin d’être suffisant pour réussir ». Comment ça ? Pas fichue de passer en seconde (année)? Laurence peu persévérante ? Abandonnant aux premières difficultés ? Non, pas possible, pas pensable. Mauvais, très mauvais, Papounet.
Enfin, heureusement notre adorable Laurence changea de route pour notre plus grand bonheur visuel : elle s’inscrira et réussira à devenir Attachée de Presse, métier qui, comme chacun sait, est la voie royale pour devenir la Journaliste la plus enviée du PAF.
Faut-il encore que BiBi parle de ce RDV du 31 octobre 2007 à Aix-les-Bains ? Ou encore de ce Sondage elyséen – post-rupture conjugale – où Little Nikos cherchait une monture pour se remettre en selle et où Laurence apparaissait (là aussi) en numéro Une ? Non, BiBi n’en parlera pas. Il n’a pas les moyens de Lyon-Mag pour payer les 40000 euros.