Franchement, dès qu’on a vu qu’il y avait sur Netflix une nouvelle série avec Jeff Goldblum, on s’est jetés dessus avec l’homme. Sans même trop regarder le pitch. Mais Jeff + les dieux grecs en version moderne, ça ne peut pas être nul, si ?
Le pitch de Kaos
Les dieux de l’Olympe constituent une grande famille dysfonctionnelle, qui ignore que les mortels ont le pouvoir de la renverser. Mais tout va changer sous l’impulsion de trois humains, destinés à redéfinir l’avenir de l’humanité. À commencer par Riddy (Aurora Perrineau), la femme d’Orphée (Killian Scott), qui décide de se rebeller contre l’ordre établi… et meurt tragiquement.
Alors, on regarde ou pas Kaos ?
C’est un peu à la mode de montrer que les super-héros ou les Dieux sont de vrais enfoirés (pardon my french). Même si ici, on est TREEEEEEEEEEES loin de la violence pure et trash de The Boys ou Gen V, les dieux de l’Olympe sont quasiment tous pourris, nourris par leur ego, et n’ont en réalité que faire des humains qui ont dédié leur vie à leurs divinités.
Ils se gavent, forniquent, picolent. En vrai, à l’image de e qu’on nous a appris de la mythologie grecque. Et surtout Zeus, joué par Jeff Goldblum (qui a remplacé au pied levé Hugh Grant pour le rôle). Vaniteux, amis surtout très paranoïaque, il commence à paniquer lorsqu’il découvre une ride sur son front, signe pour lui que sa prophétie est en marche :
Une ligne apparait
L’ordre disparait
La famille saigne
et le chaos règne.
Insupportable, il fait des caprices et maltraite sa famille :
- sa femme Hera (Janet McTeer), qui nourrit ses propres desseins, entourée de ses prêtresses à la langue ocupée
- son fils Dionysos (Nabhaan Rizwan) qui veut plus que tout lui plaire, mais se prend d’affection pour les humains et notamment Orphée, qu’il décide d’aider à rejoindre les Enfers pour ramener sa femme
- son frère Poséidon (Cliff Curtis) qui le déteste
- son « meilleur ami » Prométhée (Stephen Dillane) qui, attaché à sa montagne et dévoré par un aigle, fomente un coup d’Etat dans son dos
- son frère Hadès (Davis Thewlis), qui gère une crise sans précédent en Enfer, et dont Zeus n’a que faire…
La série porte bien son nom parce que chaque épisode est un gros bordel sans nom, partant un peu dans tous les sens, tant chez les Dieux que sur (ou sous) Terre, où les humains croulent aussi sous le poids de leurs prophéties et leur croyance aveugle en leurs dieux.
La série est plutôt drôle, même si je ne la qualifierais pas de série de l’année, et la tension monte crescendo, ce qui fait qu’on s’attache aussi de plus en plus aux personnages et aux défis qu’ils ont à relever. J’ai trouvé Jeff Goldblum un peu décevant lors du premier épisode, mais plus il devient parano, et plus son personnage est régalant. Oui, régalant. Quoi ?
On retrouve dans Kaos de nombreux héros issus des mythes grecs : Meduse, Dédale, Thésée, Charon, les furies, Persephone, Ariane, le MInotaure, Minos, Andromaque, les Moires, Cerbère (plutôt décevant en toutou docile), etc. Le tout à la sauce contemporaine. Bref, c’est potache et ça se regarde tout seul. Bien sûr, une saison 2 ne fait aucun doute, vu la fin de la saison 1.
Kaos (2024) 8 épisodes de 1H à voir sur Netflix.