Solidaires

Publié le 27 août 2008 par Fbaillot

Ce mardi 26 aout, Claude Dupont, maire de Boussières-sur-Sambre, Joel Wilmotte, maire d’Hautmont, Rémy Pauvros, maire de Maubeuge et Daniel Leferme, maire de Neuf-Mesnil étaient reçus à l’hôtel Matignon par François Fillon, Premier ministre, en compagnie du préfet Canepa et de Bernard Derosier, président du conseil général du Nord.
Ils ont présenté une première estimation des dégâts causés par la tornade qui a secoué le Val de Sambre le 3 août dernier, ravageant 1600 maisons et tuant trois personnes. Les premières estimations s’élèvent à un total de 100 millions d’euros. Pour l’instant, les sommes débloquées par les collectivités s’élèvent pour l’instant à 10 millions dont six de l’Etat.

Nous devons bien entendu manifester notre solidarité aux sinistrés et montrer que la générosité et le sens de l’entraide des chtis ne sont pas de vains mots. Templemars ne sera pas en reste, puisque dans les prochains jours le conseil municipal fera parvenir une somme significative aux villes sinistrées par l’intermédiaire de l’association des maires du Nord. Nous appelons par ailleurs les habitants qui le souhaitent à apporter une aide matérielle ou financière personnelle, à la hauteur de leurs possibilités. Nous avons à ce sujet ouvert une caisse spéciale en mairie.

La vallée de la Sambre n’avait pas besoin de cette catastrophe. Elle n’en finit pas de payer l’abandon de la sidérurgie et la facture de son passé industriel. Rémy Pauvros explique que 63% de ses administrés ne paient pas l’impôt sur le revenu , 20% sont au chômage.

Nous devons triplement nous sentir solidaires de nos voisins sambriens parce que ce sont majoritairement des foyers modestes qui ont été touchés, parce que cet événement dramatique s’est passé tout près de chez nous, et parce que c’est une occasion de nous rappeler que la nature nous domine encore, à une époque où certains apprentis sorciers s’imaginent capables de la maîtriser, voire de la régenter.

On se rappelle qu’en juin 67, un événement à peu près similaire avait frappé le village de Pommereuil, à 30 km de là, causant 7 morts, détruisant 600 maisons. A quarante ans de distance, il est difficile de n’y voir qu’un rapprochement dû au hasard. Et il faut pourtant admettre que les météorologues et autres scientifiques n’ont pas de réponse satisfaisante à nous fournir.

Nous avons tendance à nous abriter parfois derrière des certitudes, nous imaginons connaître la terre sur laquelle nous vivons. Les événements nous rappellent parfois le contraire. J’ai pu à plusieurs reprises rencontrer des habitants de zones beaucoup plus exposées que nous aux risques naturels. Le fatalisme des habitants des zones sismiques ou volcaniques m’a toujours impressionné. Au pied de l’Etna, on se dépêche par exemple de reconstruire au pied des coulées de lave, en se disant sans doute que la probabilité de voir la prochaine passer au même endroit est faible.

C’est tout ce qu’on peut souhaiter pour les habitants de Boussières-sur-Sambre, d’Hautmont, de Maubeuge de Neuf-Mesnil, et aussi de Pommereuil …