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Urgent : Agence intérimaire cherche ministre de l’éducation

Publié le 25 septembre 2024 par Georgezeter
Urgent Agence intérimaire cherche ministre l’éducation

Le 4ᵉ depuis le début d'année ! Et à chaque changement, on se demande qui va occuper le poste ? Est-ce que le nouveau sera encore pire que le précédent ? Bingo, gagné, c'est encore pire que ce qu'on aurait pu fantasmer ! Sa seule expérience dans l'enseignement est donc de " dresser " des personnels de maison, souvent venant de pays pauvres afin qu'il ait l'échine bien souple, citons là : " En réponse à ces accusations, de toute sa hauteur, la nouvelle ministre fait fi de cette polémique (certainement indigne). Son entourage a défendu qu'elle ait simplement souhaité " [i]La dernière nommée, et dire qu'il a fallu à Barnier 16 jours pour nous annoncer une Dame Genetet de gondole, une Anne résidente Singapourienne, qui sur son site " help Agency ", une société de " conseil en recrutement et gestion d'employées de maison ", ou " comment devenir un larbin bien servile pour ses maitres " en l'occurrence, les expatriées françaises. [ii]n'embauchez pas une domestique qui a déjà travaillé pour des occidentaux, elle risquerait de se montrer trop exigeante, car elle a pris de l'assurance et pourrait refuser de se soumettre à vos consignes. " Dans ses " conseils " aux dames frenchies : " il faut éviter émotion et compassion et ne pas s'énerver parce que sinon, elle ne vous respectera plus. " permettre à ces personnes de s'émanciper grâce à leur travail, et de leur permettre d'acquérir des compétences supplémentaires grâce à des formations financées directement par les employeurs et qu'elle avait travaillé avec des publics en grande détresse, très souvent des travailleurs maltraités. " Encore une mère Theresa, sainte-nitouche, bienfaitrice de l'humanité, incomprise par ces ergoteurs qui n'ont rien à faire de mieux que de venir fouiller dans les poubelles du placard à balais des petites mains, qualifiées par Madame de domestiques. Un mot qui devrait être du passé à notre époque et qui pourtant survit dans la " bonne " société bourgeoise franco/parisienne... " Ah chère amie, de nos jours, trouver des domestiques... " Voyez-vous, les riches ont, eux aussi, leurs petites misères... [iii]

"... Et du rab de crème glacée à la cantoche ! Ah, l'art macronien de défier la réalité : " Genetet, où enfoncer des portes ouvertes : Voici la déclaration d'intention de madame la ministre : " C'est ce à quoi je m'attacherai : préserver l'école, protéger nos élèves, bâtir un espace de sérénité et de stabilité (...) Ce que je vous propose tient donc en quelques mots. Relever avec humilité tous ensemble les défis de l'école pour qu'elle puisse enfin et pour longtemps renouer avec sa mission première : forger des Républicains, bâtir des destins, apporter du bonheur Bâtir un espace de sérénité et de stabilité ", c'est sûr, dans les quartiers et dans les ZEP, les élèves peuvent prétendre vivre dans l'univers bisounours cité juste au-dessus, avec tout de même des rafales de kalachnikov venant égailler les soirées studieuses. Ça va continuer dans les platitudes : " forger des Républicains, bâtir des destins, apporter du bonheur " Des républicains ? Ou de bons petits soldats qui sauront se faire trouer la panse pour sauver la nation et protéger le grand capital. Ils sauront voter " correctement ", sauront consommer plus qu'il ne faut, se mettre des crédits jusqu'au-delà et surtout, la boucler motus en marchant au pas... Pour les comme " elles ", l'éducation, ce n'est que du dressage de moutons domestiqués. Bâtir des destins comme aurait dit Giscard... Apporter du bonheur, dans un monde en total déliquescence, ou une caste bourgeoise se goberge et passe son temps à rabaisser la masse, c'est certain, dans ce genre de monde, un " bonheur " n'est possible qu'en rêve cauteleux ! Bref, encore un blabla qui bloblote et qui ne mange pas d'pain... Noir.

Welkom, madame la ministre : la nomination d'Anne Genetet a été mal reçue du côté des syndicats enseignants. Selon Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, " il n'y a aucun bon point dans ce profil, ça ressemble à une erreur de casting au regard des enjeux pour l'école. " Même son de cloche pour Elisabeth Allain-Moreno, secrétaire générale de SE-Unsa, qui estime qu'Anne Genetet " ne connaît pas grand-chose, ni de près, ni de loin, au sujet de l'école et du système éducatif, cela nous inquiète beaucoup. " Guislaine David, secrétaire générale du SNUipp-FSU, a, pour sa part, déploré cette nomination, considérant la ministre comme un " clone de Gabriel Attal "... [iv] Mais au moins elle, a l'art de savoir mener à la baguette le petit personnel récalcitrant. Pourrions-nous la changer en ministre des femmes de chambre ?

entre en scène, et rendra son tablier le 21 septembre pour le donner à Genetet, qui... Ira-t-elle jusqu'aux vacances de Noël ? [v] quitte le 9 janvier, Oudéa Castera [vi] prend le relais le 11 et ne reste que 28 jours. Le 8 février, Belloubet [vii]Ce poste clé est devenu une mission intérimaire avec une valse de personnages improbables, inefficaces, mais communicants : Attal, mossieur je parle, je cause et je fais la roue dans le vide. Oudéa... Le tennis, apparemment, sollicitait plus son intellect que de diriger un ministère. Elle restera la madame gaffes à répétitions. Belloubet, et ses casseroles : prise illégale d'intérêts à Montpellier, non-déclaration de patrimoine. Donc, en l'espace de neuf mois, trois se sont succédés pour en arriver à cette quatrième dame, Genetet qui, à mon avis, va beaucoup plaire aux syndicats enseignants.

Description du poste : recherche de personnel domestiqué à la macronie pour barrer le cata-marrant éducatif. Avertissements : une marge d'autonomie faible. Une fois les écueils de la rentrée préparée et passée, gérer les annonces relevant de la gesticulation et du discours performatif ; à savoir, qu'il n'y a que des coups à prendre et l'assurance d'être détesté (quoi qu'on fasse) par des personnels enseignants qui ont conservé malgré tout, une certaine capacité de mobilisation. Il faut donc avoir de la patience et du goût pour le dialogue de sourd social, avec les organisations de parents d'élèves et veiller à la sécurité des petits chenapans qui ne pensent que TikTok et Insta. Il y aura certainement des manifs qu'il faudra gérer au mieux des intérêts du Gouv. Surtout, que les vrais centres de décision sont ailleurs. Les ministres successifs ont dû composer avec l'Élysée. À plusieurs reprises, Jupi Macron a insisté sur sa volonté de rattacher l'école à son " domaine réservé " en passant par-dessus les ministres. Et puis, les atermoiements du président ont fait que : plusieurs réformes ont été ajournées. Celle qui voulait conditionner le passage en seconde à l'obtention du brevet. Suspendue. Celle de la formation initiale des enseignants au coût de 2 milliards d'euros. Suspendue. Celle des programmes du primaire. Reportée. La labellisation des manuels. Reportée. Le fameux " choc des savoirs " et ses groupes de niveau/besoin s'est dégonflé devant la résistance des équipes enseignantes. Cela nous rappelle que pour que les annonces faites avec force gesticulations médiatiques puissent devenir de véritables mesures, il faut du temps, de la négociation et l'assentiment des personnels. [viii] Avec cette valse des ministres, les deux mois de coupure olympique, et les rafistolages macroniens, hé bien, le système éducatif-parent pauvre est resté gros jean à la porte des mesures qu'il serait nécessaire de prendre dans le calme, la sérénité, afin que nos potaches regagnent le niveau d'un pays développé.

Mais vous me direz, à quoi cela servira-t-il ? Jean-Paul Brighelli dans son opus La Fabrique du Crétin, explique très bien [ix] la Bérézina du système scolaire français. La mort organisée, programmée de l'école, de la transmission des savoirs et de la formation des citoyens qui est à l'agonie. Le système accomplit ce pour quoi on l'a programmée depuis cinquante ans : adaptée aux nécessités du marché, fabriquer à la chaîne une masse de consommateurs à demi illettrés et satisfaits de l'être. Brighelli vient au chevet de l'École et la trouve plus mal en point que jamais : collège unique, pédagogisme, méthode globale, formation des enseignants ubuesque, laïcité à géométrie variable, plus la présence omnipotente du communautarisme... L'école a cessé d'être le moteur d'un ascenseur social défaillant et ceux qui sont nés tout en bas, désormais, y restent.

Bienvenue Madame la ministre dans ce champ de mines et lorsque vous avancez que " Le navire ne changera pas de cap ", je vous conseillerai vivement de porter le casque lourd !


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