Il y en a déjà eu pas mal, des récits de familles d'accueil, de foyers pour âmes fracassées. Mais celui-ci, il a un p'tit truc en plus, une alchimie qui prend, un effet "found family" qui touche en plein cœur. C'est très dur et révoltant par moments, c'est doux et lumineux à d'autres.
"Kelvin, 15 ans, déteste la vie et le reste.C'est avec trois t-shirts dans son sac à dos (et parce qu'il a foutu le feu au reste de ses affaires) qu'il part du dernier foyer où il vivait. Lui qui ne voulait qu'une chose, qu'on l'oublie et qu'on lui fiche la paix, le voilà servi... Dans la voiture qui file sur les petites routes de campagne, l'adolescent rumine. Là où on l'envoie, son unique et dernière chance, c'est littéralement le " Bout du Monde ", et un foyer qui a un nom d'impasse, ça ne peut rien augurer de bon. Rien, vraiment ?"
Il y a des drames, des fêlures profondes, des déchirures intenses. Et aussi des chevreaux à caresser, des liens qui se tissent, des scènes de cuisine vegan alléchantes, des moments de franche rigolade, de l'amour, de la résilience.
Bravo à Célia Garino pour ce roman qui remue et qui répare. Encore un titre bouleversant dans la collection Exprim' de Sarbacane !
Un bout du monde, Célia Garino, éditions Sarbacane, (septembre 2024), 354p., 18€ , à partir de 14 ans, fond image: freepik
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