Formidable aventure de romantasy gothique, dans un Londres victorien aux relents âcres et aux sombres secrets...
Quelle idée géniale a saisi Maëlle Desard, de se lancer dans un récit plus ténébreux et historique (la Grande Puanteur de Londres, ou les photos-souvenirs des défunts...), tout en gardant sa plume piquante habituelle et son incroyable don pour les personnages hauts en couleurs (quoique, certains sont super pâlots et même un peu verdâtres, dans celui-ci....) !
"Depuis la Grande Puanteur, survenue deux ans plus tôt, Londres est plongée dans l'obscurité par une brume perpétuelle. Plus inquiétant encore, certains cadavres se relèvent. On les appelle les Putréfiés. Léandre, jeune lord et étudiant en médecine, est persuadé que ces créatures sont la clé pour sauver sa sœur, atteinte d'une maladie incurable. Et pour percer leurs mystères, il va devoir s'allier avec Winifred, une journaliste aussi insupportable qu'intelligente. "L'intrigue est ultra prenante, dans une ambiance glauque à souhait, étouffante mais aussi enivrante, mouvementée et parfois émouvante ou même comique. L'opposition entre Léandre et Winifred fait des étincelles, ils sont irrésistibles. Mais les personnages secondaires ne sont pas en reste ! J'ai aimé un certain homme d'église à la robe qui gratte mais au caractère attachant, un ami fidèle au grand cœur, et d'autres personnages bien trouvés.
Le rythme est entrainant, le complot bien ficelé vers un maelstrom final carrément épique et fantastique.
Heureusement que l'épilogue est là pour nous laisser reprendre notre souffle, et pour nous recoiffer après cette lecture étourdissante.
Encore une fois avec cette autrice, ce sont les dialogues mordants qui font la signature de ce récit. Et Wini est décidément une experte en langue vive, digne représentante de la punchline qui tue, du pic qui touche à la fin de l'envoi. Mais ce roman porte aussi une nouvelle signature par rapport aux titres précédents je trouve, avec une ambiance et une intrigue plus travaillées.
Une lecture d'automne frissonnant; intense et espiègle, dans un formidable écrin signé @nipunidraws
Camera Obscura: le chant des morts, Maëlle Desard, éditions Rageot (2 octobre 2024), 416p., 18,95€, à partir de 14ans selon Electre, fond image: freepik
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