Ces derniers temps, j'ai mis en page et en scène des recherches graphiques réalisées au travers du prisme du rythme graphique et de l'outil.
A près un travail autour de l'automatic pen n°5, j'ai repris la plume palette ronde.
J'ai décliné chaque concept sur un accordeon de 3 ou 4 pages, et l'ensemble des accordeons est relié en un album.
Dans ces albums "Journal graphique" l'attention est portée au rythme produit par les pleins et les déliés associé à une compression des espaces inter et intra lettres. L'aspect visuel du pavé de texte est le résultat de la dominance des pleins renforcée par la compression des espaces.
Le placement spatial des pleins seuls porte l'aspect graphique du bloc de texte. Les déliés complètent les pleins pour les faire évoluer vers des lettres identifiables et au final associés aux espaces inter mots leur faire porter le sens du pavé graphique.
Bien souvent, je calligraphie en posant d'abord tous les pleins puis je rajoute ensuite les déliés. Bien sûr, en calligraphiant, je sais que je pose le plein d'un A ou d'un C. En m'y prenant ainsi, je pose les pleins les uns en fonction des autres, et j'accorde d'abord de l'importance à l'équilibre graphique.
J'ai appliqué ces mêmes règles à la production de lettres minuscules, en faisant danser les pleins un peu plus que pour la capitale.
Que ce soit pour les capitales ou les minuscules, il est important de travaller chaque trait. Celui-ci doit être d'exécution nette, avec des extrémités travaillées et bien souvent légèrement galbé pour gagner en énergie.
La plume palette ronde produit des traits doux. L'outil a été conçu pour produire un trait continu, sans délié. Pour produire du contraste et donc des traits fins, la plume est tenue sur la tranche.