. Derrière ces rondeurs féminines, un business en milliards se développe et va bien au-delà d'un bonnet de taille 95 B... Dépistage du cancer du sein... Et l'industrie du cancer avec ses agences gouvernementales, ses entreprises pharmaceutiques et biomédicales, ses hôpitaux, ses cliniques, ses universités, ses sociétés professionnelles, ses fondations à but non lucratif (qui pourtant encaissent maous) et ses médias au balconnet Quant à ces mammographies ? Douleurs, risques de résultats erronés et exposition à des rayons ionisants ce, tous les deux ans pour les femmes de 50 à 74 ans. [i] Bref, osons poser la question ? Est-ce que ce " sein-frusquin " est-il vraiment utile ?
explique une découverte récente, à savoir, montre comment surviennent le surdiagnostic et les pièges liés aux examens de routine faits sur des bien portants transformés en potentiels patients. Les mammographies et les tests d'antigène spécifique de la prostate (PSA) ont conduit à des taux particulièrement élevés de surdiagnostics et de traitements excessifs du cancer du sein et de la prostate. En comptabilisant les effets nocifs et mortels des dépistages, " [ii]le surdiagnostic : de nombreuses personnes sont porteuses de cellules cancéreuses ou précancéreuses qui, si elles n'étaient pas découvertes et traitées, n'auraient jamais compromis leur santé. Des études d'autopsies montrent que de nombreuses personnes décédées de causes non cancéreuses sont porteuses de tissus cancéreux. Aujourd'hui, les tests de dépistage ne peuvent pas faire de distinction entre les cancers nocifs et inoffensifs. Les dépistages généralisés ont conduit à un surdiagnostic généralisé, des détections inutiles de cellules cancéreuses non nocives. Ces surdiagnostics entraînent à leur tour des chimiothérapies, des radiothérapies et des chirurgies inutiles et au final un surtraitement. Le docteur Gilbert Welch a été un des premiers à mettre en évidence le surdiagnostic, qu'il a qualifié d'"effet secondaire malheureux de notre exubérance irrationnelle pour une détection précoce". En France, concernant le dépistage du cancer du sein, Bernard Junod, Son livre " Le surdiagnostic: rendre les gens malades par la poursuite de la santé ", [iii][iv]est composé par les dommages mortels dus au surdiagnostic et aux faux positifs ". Selon Michael Baum, spécialiste du cancer du sein, co-fondateur au Royaume-Uni du programme de dépistage qui plaide pour l'abandon de ces programmes qui, selon lui, pourraient écourter plus de vies qu'ils n'en prolongent. [v] un lanceur d'alerte sur le surdiagnostic. [vi][vii]
Une communication culpabilisante : selon le discours ambiant, extrêmement anxiogène pour les femmes, qui induit l'idée que refuser de se soumettre au dépistage organisé est une attitude irresponsable. Il y a un slogan bien stressant : " Une femme sur huit risque de développer un cancer du sein. " La réalité : selon Catherine Hill, épidémiologiste à l'Institut Gustave-Roussy, il s'agit d'une surestimation basée sur un calcul portant sur une population fictive suivie de la naissance à cent ans et plus. " Ce qui est pertinent, c'est le calcul pour une femme d'un âge donné suivie sur une durée donnée. Ainsi, le risque de diagnostiquer un cancer du sein dans les dix années est de 1,9 % pour une femme de 40 ans, de 2,1 % pour une femme de 50 ans, de 3,2 % pour une femme de 60 ans. "Une autre réalité : le cancer du sein n'est pas une cause fréquente de décès. En 2013, 4,2 % des femmes en sont mortes ; à titre de comparaison, 27 % ont succombé à une maladie cardio-vasculaire. Si on estime que le dépistage organisé permet une baisse de 20 % de la mortalité par cancer du sein, c'est à peine une femme sur cent qu'il pourrait sauver (20 % de 4,2 %)... [viii]
Comment répondre au surdiagnostic ? Dans la prise de décisions conjointe, le médecin traitant devrait discuter de la possibilité du surdiagnostic, car il peut être néfaste pour le patient. Il serait vital d'en parler avant de s'aventurent dans une cascade de dépistages aux conséquences nuisibles. Une étude réalisée en Australie signalait que plus de 90 % des femmes qui avaient eu une mammographie n'avaient pas été informés de cette possibilité de surdiagnostic. Lorsque des femmes de 48 à 60 ans ont été informées de l'ampleur possible de ce problème, elles étaient bien moins enclines à subir un dépistage par mammographie. Cependant, et selon nos connaissances médicales, il est difficile actuellement d'expliquer le concept du surdiagnostic parce qu'il est intrinsèquement paradoxal. [ix] Cependant, c'est au patricien d'informer, et non d'imposer, il faudrait donc sortir du schéma actuel : sachant, non sachant qui prévaut.
nous sommes bien en plein dans La Société du Spectacle à but humanitaire et c'est Bourdieu qui doit bien se marrer ! Pensez, porter ce petit truc à la boutonnière fait de chacun en un instant un humaniste de la cause des souffrances des femmes. Sa signification ? Le symbole international de la lutte contre le cancer du sein. Il est utilisé pour sensibiliser à cette maladie, promouvoir l'importance du dépistage précoce et soutenir les personnes touchées par ce cancer. Le cancer du sein est devenu l'enfant chéri du marketing social et l'exploitation de cette maladie à des fins lucratives ne cesse de prendre toutes les couleurs et toutes les formes telles les campagnes de lutte contre le VIH, les maladies cardiovasculaires, et autres campagnes. Ah, le petit ruban rose : Mouais... Chaque année, les levées de fonds en tous genres rapportent des millions de dollars, car la cause rassemble et mobilise. Par la même occasion, toutes sortes de compagnies y trouvent leur compte. Un exemple parmi tant d'autres : les supermarchés Leclerc [x] : qui invitent leurs clients à réaliser leurs courses en y ajoutant un zeste de solidarité. Chaque passage en caisse et paiement par carte bancaire peut permettre de participer aux actions de lutte. Enfin, la vente de plusieurs produits en magasin est accompagnée d'un reversement au bénéfice de la Ligue contre le cancer... Ce qui met du beurre dans les épinards du chiffre d'affaires du mois d'octobre du magasin, associé au déballage d'Halloween. Et en avant les affaires qui roulent, ma poule, n'oublie pas ton masque ! Il ne faut pas être un génie en économie pour s'apercevoir qu'un pin's portant le signe du ruban rose est perçu nécessairement mieux qu'un autre pin's sans prétentions philanthropiques. L'argent s'entasse, sans données claires concernant l'allocation des fonds, ni de détails sur la coordination des recherches ou sur les résultats obtenus. Cette campagne, ou plutôt ce circus semble entre autres clamer haut et fort que plus il y aura de contributions, plus grandes seront les chances d'éliminer la maladie... Ah bon, le pognon et l'agitation pourraient guérir de cette pathologie ? En fait, la véritable hypocrisie des campagnes du ruban rose réside dans le fait que des compagnies telles qu'Avon ou Estée Lauder, des leaders dans le secteur des cosmétiques, sont aussi les compagnies qui vendent des produits de beauté contenant des composants chimiques, non écolos et cancérigènes. [xi]Solliciter le pékin est devenu une niche du secteur économique qui devrait s'appeler " À vot bon cœur ! " Mais où sont donc les autorités qui glanent chaque année des centaines de milliards en taxes et en impôts. Mais où sont-ce-elles ?
La question à se poser : ne serions-nous pas face à ce qu'on nomme du marketing de causes en opportunisme commercial ? Car, pour le capitalisme noborder, il n'y a pas de meilleur business que le charity business !