L’eau de la reconquête

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L’Espace naturel métropolitain nous a fait découvrir ces jours-ci quelques chantiers en cours, et notamment celui du canal de Roubaix. Il vous est peut-être arrivé d’entrer à Roubaix par la voie rapide et de déboucher sur le boulevard qui longe le canal, à proximité de l’ancienne brasserie Terken. Mais ce morceau de voie d’eau qui relie l’Escaut à la Deûle est à lui seul un morceau d’histoire, qui était tombé dans l’oubli. Il existe parait-il des photos datant de quelques années où l’on voit des canards s’ébrouer quelque part du côté de Wasquehal : il y avait quelques centimètres d’eau…

Toutes les écluses de cet ouvrage artificiel imaginé vers 1820, terminé en 1896, remis en service après les deux guerres mondiales pour répondre à l’essor du textile, à nouveau tombé en désuétude à partir des années 70 en même temps que la navigation fluviale était supplantée par la route.

Aujourd’hui, ce petit canal retrouve toutes sortes d’attraits : le trafic fluvial commercial pointe son nez, les canaux à grand gabarit ne sont plus la réponse unique, la plaisance se développe de manière exponentielle, et les voies d’eau représentent des solutions pleines d’avenir dans la lutte contre les pollutions diverses et variées, ainsi que contre les inondations.

C’est ce qui explique que des sommes colossales aient été injectées dans ce projet : remise en état des ponts et écluses, passage en tunnel d’une chaussée au pont des Couteaux à Roubaix, utilisation de la friche Kühlmann pour enterrer les boues polluées, création de bassins filtrants à Leers pour rendre sa limpidité à l’eau : 35 millions d’euros au total !

Dans quelques mois, ce canal va être rendu à la navigation et ce sont toutes sortes de nouvelles ressources pour les promenades piétonnes et cyclistes qui vont naître.

J’avais précédemment vanté la joie des promenades au bord de la Deûle reconquise. Le canal de Roubaix va nous offrir toutes sortes de nouvelles idées de sorties au sein de la métropole.