Résumé du récit de cette Quête, jusqu'en 1945

Publié le 11 novembre 2024 par Perceval

Après l'an mil, les seigneurs de Saint-Julien le Petit (en Haute Vienne actuellement) sont au nombre des plus grands personnages du Limousin, et occupent les postes les plus élevés. ... jusqu'à ''notre'' Roger de Laron ...

Roger de Laron, Chevalier ou servent, fut au service des templiers et à quelques grands de ce monde. Il parcourut Chypre et ce qui restait des états latins, le Royaume de Sicile, l'Angleterre, le Comté de Toulouse et l'Aragon...

A Saint-Jean d'Acre, un autre personnage, entre dans la vie de Roger de Laron : il s'agit de Hugues de Clairavaux (1274- 1356), chevalier du Temple, puis de l'hôpital, commandeur de Paulhac.

A Chypre, Roger de Laron entend parler de la première fois de la science du ''Grand Oeuvre'' ...

Le 13 octobre 1307, comme de très nombreux templiers dans le Royaume, Roger de Laron est arrêté. Il est finalement relâché, fin 1312.

Roger de Laron, a reçu la mission de conserver le contact avec les italiens... Certains frères dispersés vont revenir à Paulhac, pour y retrouver fraternité, discipline et espérance... Roger de Laron, s'il refuse de renouveler ses vœux, utilise ses connaissance et l'appui de Clairavaux pour récupérer des fonds importants par l'intermédiaire des banquiers toscans et génois... On dit que le testament de Hugues de Clairavaux, destiné au grand prieuré d'Aubusson, signalait l'endroit où était caché une partie du ''trésor'' des Templiers...

1313 : Roger de Laron, après un séjour dans son château limousin, repart, rencontrer les banquiers de la ''Compagnia dei Bardi'', à Florence, qui gèrent une partie ''cachée'' des biens financiers des Templiers ; puis revient dans le Comté de la Marche, avant de partir en Angleterre ...

En Angleterre, Roger entre en relation avec une autre dame qui se réclamait de la Maison de Lusignan... Elle aussi, demande le soutien des Templiers, c'est ainsi que l'on retrouve le chevalier Roger apportant, une fois de plus, un soutien à la maison des Lusignan, en la personne de Jeanne de Geneville (1286-1356) , petite-fille du dernier comte de Lusignan (Hugues XII), et dont la mère Jeanne de Lusignan dite "de la Marche"- a été cohéritière du Comté de la Marche... Elle dut s'en dessaisir au profit de Philippe le Bel. Jeanne est l'épouse de l'anglais Roger V Mortimer (1287 - 1330), comte de March ...

Roger de Laron, porteur de documents importants, (et ''d'objets'' appartenant au trésor des Templiers), rencontre Roger Mortimer qui prend contact avec les chevaliers du Temple, pour avoir leur soutien, contre les favoris du roi Edouard II... Roger de Laron, négocie aussi, le passage d'un nombre important de chevaliers français en Angleterre où pour l'instant, la répression n'est que de façade ...

Du château de Chirk dans les Marches galloises, Roger de Laron réintègre ses terres en compagnie d'une jeune et belle femme, Marguerite d'Albret, de la lignée des Lusignan, cousine de Jeanne de Geneville, et tenue recluse comme nonne au prieuré d'Aconbury...

Les légendes locales - peut-être du fait de sa beauté et de son ''étrangeté'', préféreront voir venir Marguerite du monde féerique... ( Voir les ''histoires'' concernant Marguerite de Laron)

Ils seront mariés sept années, jusqu'à la mort de ''Dame Margot'' ; selon la chronique...

Plus tard, sur sa route, entre le Limousin et l'Italie, Roger de Laron, s'arrête à Rochemaure ( initiation au Carré magique : SATOR) ...

Ainsi, après la guerre en Terre Sainte, après ses voyages, son séjour en Angleterre, après son mariage avec Dame Margot, Roger de Laron, se terre dans son château. Quelques pages, tirées de ses chroniques, reprennent des anecdotes de sa vie, en un roman de chevalerie... Il se met en scène, et cette histoire recoupe les étapes d'une recherche

alchimique... Jugez-en par vous même...

Il faudra à Roger de Laron, la rencontre d'un philosophe-alchimiste et de son double féminin, pour entreprendre sa Quête...

Roger de Laron, a eu - par deux fois - la grande chance de rencontrer Raymond Lulle (1235-1315) :

Mon objectif, est de faire le lien, avec Roger de Laron, entre diverses connaissances qui se côtoient et se rencontrent en cette extraordinaire période du Moyen-âge, avant la rationalisation revendiquée par l'époque moderne qui suit ... Un chevalier lettré peut rencontrer l'alchimie, l'amour courtois et la légende du Graal, et comprendre ce qui les lie...

Le 16 avril 1739, en la paroisse de St-Julien le Petit, naît Jean Léonard de la Bermondie d'Auberoche. Il est le fils de Pierre Annet de La Bermondie ( né en 1704 - ) et de Catherine de La Pomélie.

Ancien page du Roi, officier dans les Gardes Françaises ; il y rencontre le marquis de Lusignan, avec qui il emprunte le chemin de la Franc-maçonnerie... Fort de l'héritage de son ancêtre Roger de Laron, templier...; il découvre diverses routes qui conduiraient au Graal... En effet sa Quête nous mène devers la religion ( avec les jésuites et les jansénistes), du côté des Lumières avec la Franc-Maçonnerie et les Rose-Croix, du côté de la philosophie et du libertinage... Jusqu'à la Révolution...!

Avant de tourner cette page, il laisse à sa descendance les traces de ce chemin de vie.

Le relais va être assuré par Charles-Louis de Chateauneuf, né en 1816 à Limoges, et sans doute enfant adultérin. Il est le fils ou le neveu de M. Joseph Châteauneuf ( né en 1759) et de Marie-Catherine-Louise de la Bermondie d'Auberoche ( née en 1780), mariés en 1803.

Charles-Louis a rejoint son ami Elie Berthet à Paris... Pour lui, c'est entrer dans le monde des arcanes scientifiques promis par son professeur du Collège Royal de Limoges. A Paris, il rejoint les errements des ''enfants du siècle; puis derrière Victor Hugo et les habitués du ''Cénacle'' , il découvre la fièvre romantique... Il va faire connaissance de sociétés, certaines secrètes, qui lui permettront de commencer une Quête personnelle, et continuer celle de ses ancêtres: Roger de Laron et Louis-Léonard de la Bermondie...

Charles-Louis côtoie la Quête de Perceval grâce aux enseignements de Guillaume-Alfred Heinrich, Friedrich de la Motte Fouqué, Paulin Paris, Edgar Quinet.

Charles-Louis se marie avec Pauline de Villetoy. Il rencontre Mme J., et a toujours considéré Cécile-Joséphine J. (née en 1851) comme sa fille.

Ce récit va sauter une génération, et continuer avec Anne Laure de Sallembier. Elle est la fille de Cécile-Joséphine J. et de l'héritier d'une famille de commerçants, Louis-Ferdinand Vétillard, un notable commerçant de Paris...

Depuis qu'Anne-Laure a pris connaissance et surtout conscience du ''trésor'', que lui a légué directement, et avant sa mort, Charles-Louis de Chateauneuf; elle se rend compte que la légende arthurienne allait devenir pour elle, autre chose et bien plus qu'une belle histoire...!

Anne-Laure de Sallembier est issue d'un milieu aristocratique et orléaniste.

Le 10 janvier 1900, elle met au monde un fils, qu'elle appelle Lancelot... Quelques années après son mariage, Georges de Sallembier, meurt subitement ( 1902) d'une fièvre typhoïde, à Paris...

La belle Anne-Laure navigue entre Paris, le manoir de Fléchigné, et les loisirs de la vie mondaine parisienne qui prend villégiature à Deauville, en bord de mer ...

Fléchigné se situe dans le ' Passais ' ( le passage, la marche...) à la croisée de trois règions historiques, au sud du duché de Normandie, contre la Bretagne et le Maine.

Avec la comtesse de Sallembier, nous entrons dans le monde des salons et de la culture dans le Paris mondain, entre 1895 et 1915.

Sa Quête va consister à suivre un fil, déjà tendu par ses ancêtres. Les mondanités vont la conduire à modifier ses convictions politiques, à côtoyer le mystère avec l'occultisme, rencontrer la théosophie, se passionner pour la recherche scientifique... Anne-Laure va vivre avec la même intensité ''religieuse'' : l'art, et l'amour ; la philosophie et la Quête du Graal ...

Elle voyage en Allemagne, en Italie, en Angleterre et en Ecosse, sur son chemin... le Graal.

Anne-Laure est la compagne de Jean-Baptiste de Vassy (J.B.), aviateur et mort pendant la Grande-Guerre, avec qui elle rencontre Bertrand de Russell et le groupe de Bloomsbury.

Elle prête sa plume pour quelques chroniques dans les colonnes du Figaro, côtoie le cercle littéraire du '' Mercure de France ''. Elle connaît, Judith Gautier, Edith Wharton et de plus près Paul Painlevé mathématicien et ministre de la guerre.

Lancelot de Sallembier, avant la Grande Guerre, fut élève au Petit Lycée Janson de Sailly.

Durant les quatre années de conflit, Lancelot et sa mère, vivent en retrait, à Fléchigné: " un désert " selon l'expression d 'Anne-Laure.

L'abbé Degoué, érudit local, fasciné par les hérésies médiévales et le moyen-âge, continue l'instruction de Lancelot, pendant ces quatre années de guerre... Quatre années hors du temps ...

Pour Lancelot ''de Fléchigné'', ce temps de retrait occasionné par la Grande Guerre, lui permet de s'identifier à Lancelot de Benoïc, rattaché lui-même à une figure locale: l'ermite Fraimbault de Lassay ( Frambaldus de Laceio ou le porteur de lance du lac...). La dalle funéraire présumée de l'ermite, porte la Coupe et le Trèfle... D'autant que le blason - encore visible aujourd'hui, sur le linteau d'une fenêtre près de l'entrée principale du logis de Fléchigné - est sculpté avec bande et en chef et en pointe un trèfle.

C'est ainsi, que l'abbé Degoué, va s'emparer intellectuellement et religieusement du contenu de la légende du Graal; et préparer Lancelot à affronter ce nouveau monde qu'ouvre la fin de la Grande

Guerre, et la continuer en ce siècle...

En 1918, à la fin de la Guerre, Lancelot a dix huit ans ; il va bénéficier pendant ces années vingt, de " l'admirable foisonnement d'idées et d'œuvres de la période, " et de " la véritable liberté dont les gens ont joui alors " (Sartre)...

Lancelot n'est pas pressé ; et son premier désir serait d'aller en Angleterre, afin de pratiquer la langue anglaise ; et s'affirmer... En réaction, sans-doute, au voyage que sa mère et J.B. ont fait , sans lui ... !

Anne-Laure de Sallembier craint la rencontre entre la liberté de mœurs de ses connaissance de Bloomsbury, avec la jeunesse de son fils... Il pourrait être surpris, déboussolé...

Lancelot est affecté dans un service auxiliaire au Ministère des Armées, à Paris... Il s'engage à se présenter au concours de rédacteur dans le ministère et obtient l'habilitation de poursuivre des études. Après un examen exceptionnel qu'il réussit, Lancelot est admis en 1921 à suivre les cours de l'Université de droit.

Lancelot, malgré les réserves exprimées par sa mère, rejoint La Fédération des étudiants d'Action française.

Lancelot est présent avec Bainville, rue du dragon, quand René Guénon y passe... Ils s'en retournent tous les deux, et décident de continuer une conversation prometteuse dans un café proche... En effet, quand Lancelot a prononcé le mot ''Graal'' dans sa présentation, René Guénon ne l'a plus quitté des yeux.

Rencontre de Jeanne L. qui commence également ses études de droit... Lancelot va se laisser entraîner, fasciné, pris par la passion littéraire et l'exaltation de la jeune femme à vouloir rencontrer ses écrivains préférés... Lancelot va mettre tout en œuvre, et en particulier l'accroche que les relations de sa mère peuvent lui fournir, pour satisfaire son projet. Ils vont rencontrer Colette, André Gide...

Lancelot, choyé par son milieu et les adultes qui l'ont accompagné

dans son éducation, n'a rien à prouver. Il porte une quête, transmise par sa mère et sa lignée : des aïeux très présents, grâce à toutes sortes de documents et de souvenirs familiaux, conservés, étudiés et complétés, comme si chacun de ceux qui l'avaient précédé avaient très bien compris leur ''mission personnelle'' ...

Lancelot, comme ses prédécesseurs, n'a pas d'œuvre à son actif ; seulement des notes, des mémoires, des confessions éparses, des traces....

Les amis et relations proches et régulières de Lancelot, pendant ces années vingt, sont nombreuses et éclectiques:

par exemple, réunis par l'Action Française, Jacques Bainville dirige Lancelot vers Jacques Boulenger (1879-1944) dont il sait qu'il travaille sur la Légende arthurienne...

Lancelot rencontre Jean Luchaire. de même âge, en 1921... Egalement Bertrand de Jouvenel et Robert Lange. Le groupe organise des conférences... Le Groupement universitaire pour la Société des Nations (GUSDN) est né en 1922...

Pierre Drieu la Rochelle est de 7 ans plus âgé que Lancelot.

Lancelot apprend par sa mère, suite à un courrier de Vanessa Bell, que Nancy C., est à Paris ; aussi commence t-il une enquête afin de retrouver cette jeune femme qui l'a fasciné en Angleterre.

Et, lors d'une seconde visite de Lancelot, Nancy lui présente Mary Butts.

Lancelot croise Jean de Fabrègues, pour écouter Henri Massis, c'est en novembre 1924 aux Sociétés Savantes.

Le 29 décembre 1926 tombe la condamnation, par le Pape Pie XI, de l'Action française, et de sept ouvrages de Charles Maurras... Pour Lancelot, ce coup au parti de l'A.F. va lui permettre de s'autoriser à s'écarter d'un nationalisme conservateur et paralysant...

1925-1926 - Après sa licence de droit, et un concours ; Lancelot obtient un poste de rédacteur au ministère des Armées ...

Elaine de L. est la fille d'un sénateur, elle s'est mariée à dix-huit ans, et cette union est devenue désastreuse. Ils se revoient. Elaine propose à Lancelot de l'accompagner à Meudon, chez les Maritain. Si Lancelot s'empresse d'accepter, c'est autant pour rencontrer le ''maître'' du lieu, que pour revoir Elaine...

Ensemble, ils se rendent aux premiers Cours Universitaires de Davos, organisés en mars 1928. Paul Desjardin présent à Davos, les invite à assister aux ''Décades'' ( ou Entretiens) de 1929, qu'il organise à Pontigny. Lancelot et Elaine vont être témoins d'une controverse entre Gide et Mauriac.

En septembre 1929, Lancelot accompagne René Guénon, en Haute-Savoie, au château des Avenières.

En 1929, Emmanuel Mounier, devient familier des dimanches de Jacques Maritain à Meudon.

Lors d'une soirée, où Anne-Laure de Sallembier est à Paris; elle reçoit son amie Elisabeth de Gramont, Olivier Costa de Beauregard avec Paul Painlevé qui voulait le rencontrer et, par la même occasion présenter à Lancelot un journaliste et ''collaborateur'' du ministère, Xavier de Hauteclocque.

C'est à cette époque que Painlevé propose à Lancelot un travail régulier et reconnu dans les services de renseignements du ''2ème bureau'' de l'Etat-Major.

En février 1930, Lancelot se rend à Berlin

A Paris, Pâques de 1930, Lancelot rencontre un professeur de dessin du lycée de Karlsruhe, francophile, Otto Abetz (1903-1958), en compagnie de journalistes de la revue ''Notre temps'', et Jean Luchaire.

Du 28 juillet au 3août 1930, une centaine de participants investissent l'auberge de jeunesse de Sohlberg

Au printemps 1931, Lancelot prévoit de retourner en Allemagne; Elaine propose de l'accompagner sachant que Maritain lui a demandé - si elle passait à Spire en Allemagne - de rencontrer une jeune femme philosophe Edith Stein, de sa part et l'inviter en France...

Metz, Heidelberg, Spire ( Edith Stein) , Göttingen ( Lou Andréa Salomé) , Berlin, Munich ... Munich, où d'Ormesson est un ami de Thomas Mann, qui est installé avec sa famille dans une villa de la

Poschingerstrasse à Munich. Lancelot s'arrange pour accompagner le ministre chez le prix nobel de littérature.

1932: ancien maître de la loge, Jacques T. s'est montré fort empressé pour parainner Lancelot, à se faire initier à la loge '' Le Portique'' dont, Gustave-Louis Tautain, rédacteur en chef du "Monde nouveau", en est le vénérable.

Lancelot, employé du Ministère de la Guerre, est proposé par Daladier pour accompagner Melle Edith Bicron en Allemagne, grand reporter, elle écrit dans différents journaux.

Pendant ce court séjour en Allemagne pendant l'été 1935, Lancelot et Edith, se réservent un long moment pour une rencontre avec Otto Rahn, à Bad Homberg, flatté de recevoir des journaliste français qui s'intéressent à ses travaux...

Otto Rahn, vient de publier son livre: ''Kreuzzug gegen den Gral'' (1933). La traduction en français par M. Robert Pitrou, professeur à l'Université de Bordeaux, est parue en 1934 : La Croisade contre le Graal. Grandeur et chute des Albigeois.

Elaine L. est très souvent fatiguée ; des poussées de fièvre inexpliquées l'amènent à consulter - conseillée par son médecin - le professeur Roussy, qui confirme le diagnostic d'un cancer.

Nous sommes en 1936. Ce 1er mai, des milliers d'ouvriers défilent et chantent l'Internationale. Ils occupent les usines, et le dimanche soir 3 mai 1936, devant les locaux du quotidien '' Le Matin'' , les résultats des élections sont projetés sur des tableaux lumineux : c'est la victoire du Front Populaire.

Jacques Maritain publie "Humanisme intégral" et Bertrand de Jouvenel, son interview complaisante d'Hitler. L'Eté 1936, est marqué par la Guerre d'Espagne. A son retour d'Espagne, Simone Weil partage avec Lancelot, ses dures expériences avec le ''réel'' et aussi son intérêt pour la littérature et la spiritualité médiévale.

De 1936 à 1940, Lancelot rend compte du Renseignement militaire

directement à Daladier ou à son secrétariat général... Le ministère est

alors mobilisé à la préparation de la guerre ( pour l'éviter à tout prix...) : elle serait une guerre longue, d'usure. Est lancée, la mobilisation industrielle : les usines doivent travailler à la sécurité du pays.

L'idéologie fasciste fait son chemin. Thierry Maulnier, par exemple, considère que le fascisme récapitule les aspirations sociales et communautaires ; qu'il offre un nationalisme débarrassé du libéralisme, et du caractère prolétarien pour ne s'intéresser qu'à la nation.. Drieu la Rochelle se demande comment face à la licence capitaliste et la pagaille démocratique, on peut échapper à la solution totalitaire... Pour Fabrègues, l'opposition ''fascisme-antifascisme'' est un mythe créé par le communisme, et qui ne repose que sur le danger nazi. Il vante auprès de Lancelot, les contributeurs de sa nouvelle revue ''Civilisation''.

Lancelot fréquente Emmanuel Berl, rencontre Simone Weil et découvre le groupe de mathématiciens ''Bourbaki'', à Dieulefit.

Avec Elaine, Lancelot reste proche du groupe de Maritain, en particulier de Myrrha Borodine-Lot, il écoute Nicolas Berdiaeff et apprécie la ligne de la revue Esprit d'Emmanuel Mounier.

Après l'Anschluss ( Annexion de l'Autriche), à l'aube du samedi 12

mars 1938 ; puis, les accords de Munich, nos services de renseignement, s'accordent pour demander à Luchaire de rester en contact avec Abetz, afin de connaître l'état d'esprit de Ribbentrop et d'Hitler...

Lancelot croise Andre Gide, qui lui propose de l'accompagner et déjeuner chez Lesur. Ça ne se refuse pas !

Au N° 8 de la rue Léo-Delibes. Dans un ancien hôtel, s'est installée une sorte de communauté chrétienne, conduite par Marcel Légaut un professeur de mathématiques qui enseigne à la faculté de Rennes ; Lancelot et Elaine y entendent des causeries, et le 18 décembre 1938, une conférence du Père Teilhard de Chardin.

Lancelot est présent au Quai d'Orsay, lors la signature du Traité d'amitié franco- allemand ( 6/12/1936).

On retrouve Bergery, et Drieu qui s'affirme ''fasciste''. Mais aussi, les mathématiciens ( et philosophes...) Cavaillès et Lautman.

La maladie finit par emporter Elaine, ce mardi 21 février 1939.

Le 15 mars 1939, les allemands pénètrent en Tchécoslovaquie, à quand le tour de la Pologne ?

Septembre 1939, c'est la guerre!

Lancelot s'intéresse de près au travail d'une petite équipe de cryptomathématiciens à propos de ''Enigma'', et en rend compte au ministère.

On parle déjà d'armes destructrices et de nucléaire. Lancelot devient un temps l'interlocuteur administratif de Frédéric Joliot-Curie, physicien. Il s'agit de protéger notre stock d'oxyde d'uranium, et de soustraire '' l'eau lourde'' des mains des nazis.

A Bordeaux, nous avons assisté avec Lancelot à l'épisode du Massilia, et à l'annonce de l'Armistice. Lancelot suit le gouvernement à Vichy.

Lancelot assiste à la séance publique de l'après-midi du 10 juillet 1940, quand l'Assemblée Nationale vote les " Pleins pouvoirs constitutionnels " au maréchal Pétain, et la fin de la IIIe République.

Lancelot loue un appartement dans le pavillon ( d'une dame et son petit garçon) au 10 rue du Maréchal Joffre.

On interroge la ''question juive''. Lancelot retrouve Bergery, Luchaire, Léon Brillouin, Drieu et Berl.

Lancelot ne souhaite pas rester à Vichy, ni partir vers l'Afrique du nord... Son idée serait d'allier le travail dans les services de renseignements et la radio. Weygand lui propose une mission camouflée dans une branche clandestine des SR nommée Entreprise de Travaux Ruraux, bien que visible ( en faible partie, bien-sûr) en même temps par les allemands dans le Service des Menées Antinationales ( service MA). Cette double casquette lui permettrait de passer de la zone libre à la zone occupée ; et de promouvoir les liaisons radio pour une communication, clandestine, à visée anti-allemande... " La guerre continue... " répète à l'envie Weygand.

Lancelot est presque étonné, et réconforté d'entendre une parole différente, en particulier sur les juifs... Un prêtre René de Naurois ne craint pas de la porter... C'est dans cet état d'esprit que Lancelot se rend près de Grenoble, à l'école des cadres d'Uriage avec Pierre Dunoyer de Segonzac.

Lancelot, est passionné de TSF, il récupère et achète des petits matériels électroniques pour animer des ateliers de radio : Il s'agit

d'une initiation à la TSF, avec comme objectif, d'être à l'écoute de l'information ce qui en cette période, s'avère d'un intérêt essentiel à tous.

C'est ensuite la rencontre mystérieuse avec un homme blessé, Lithargoël, et son discours sur la ''Pierre'' et la ''Rose''. Il laisse un livre les ''Romances du Rosaire'' de Clemens Brentano, et une mission...

Lancelot remonte vers Paris, en passant par Royat, à l'Hôtel Saint Mart où il rencontre le colonel Bonotaux du SMA, puis par Vichy. Il utilise le train spécial Paris-Vichy qui, deux fois par semaine, fait la liaison pour les ministres et les fonctionnaires qui s'arrête à la gare de Moulins-sur-Allier, point de passage de la ligne de démarcation en train.

A la gare, la mère de Lancelot l'attend, seule, sans voiture ; et lui fait la surprise d'une promenade en vélo-taxi.

Par l'intermédiaire de Drieu, Lancelot croise Otto Abetz, et Luchaire ; Anne-Laure de Sallembier est invité à leurs soirées.

Lancelot s'entretient avec Gerhard Krüger qui se présente comme historien, adhérent du NSDAP, et qui défend une spiritualité païenne face à un christianisme qui pour '' l'être allemand'' serait une aliénation. Plus intéressant, il relate l'intérêt d'Hitler pour les insignes impériaux (Regalia).

Le franc-maçon Albert Antoine, puis Ferdinand Lot, commentent l'histoire de Lithargoël.

Lancelot est en contact avec une organisation de résistance.

A l'occasion de l'arrivée surprenante de Rudolf Hess, en Angleterre 1941; Lancelot rejoint l'ile britannique.

Accueilli par le philosophe autrichien, Walter Johannes Stein, Lancelot retrouve Bloomsbury, et part en recherche de Mary Butts. Il découvrira l'existence de son fils Félix Sinclair.

Lancelot visite Rosslyn Chapel, et découvre les regalia écossais.

Le mardi 3 mars 1942, lors du bombardement américain sur Meudon, Lancelot est blessé. Il profite d'un temps d'immobilisation, pour organiser des conférences scientifiques, avec l'aide de Geneviève T.

Lancelot l'épouse alors qu'elle est enceinte d'un officier allemand.

Ils suivent l'avancée de l'offensive alliée, dans le contexte culturel et privilégié de Paris.

Le 10 septembre 1944, Geneviève a donné naissance à une fille, que Lancelot a souhaité appelée Elaine.

En 1945, après avoir rencontré le ministre André Diethelm, Lancelot retrouvera un poste au 5e bureau de l'état-major des armées du Ministère de la Guerre ; en charge plus particulièrement de la politique française d'occupation en Allemagne.

De Paris, Lancelot est mis dans le secret de l'opération Epsilon, pour assurer le suivi avec le ministère, qui consistait au rapatriement, sous responsabilité américaine, de dix physiciens allemands vers l'Angleterre.

Le Graal est à la fois le chemin et le but.