La stèle de Laura et Mauranne vandalisée : d’un mémoricide l’autre
Il n’a pas suffi de les assassiner, il faudrait encore les oublier ?
Lundi matin, 11 novembre – tout un symbole ! -, la stèle commémorative de Laura Paumier et Mauranne Harel, assassinées à 20 ans gare Saint-Charles par un terroriste islamiste tunisien en situation irrégulière a été vandalisée. Le drapeau français et le haut du socle en plexiglas ont été rayés, le socle a aussi été incendié. Quant à la plaque avec l’inscription « À la mémoire des victimes des attentats terroristes », elle a été retirée. On vientd’apprendre, ce mardi, qu’un Algérien en situation irrégulière a été arrêté : il a reconnu les faits et déclaré avoir agi par haine de la France.
Frilosité
Pourtant la stèle sur le parvis de l’entrée principale, au niveau du grand escalier qui descend vers le boulevard d’Athènes, n’était pas très offensive. Elle était même bien frileuse : « à la mémoire des victimes du terrorisme ». Nulle trace du mot islamisme, et pourtant l’assassin, âgé d’une trentaine d’années, a crié « Allah Akbar » en égorgeant l’une des jeunes filles et en éventrant l’autre. C’est du reste, ce cri d’« Allah Akbar », proféré par l’individu – un Tunisien en situation irrégulière – qui a conduit à la qualification terroriste, avant même la revendication de l’État islamique. Convenons que cet « Allah Akbar » donne quand même, en soi, quelques précisions sur la nature de ce terrorisme, non, Sherlock Holmes ? Peut-on vraiment penser qu’il s’agit d’un attentat de l’IRA ou d’Action directe ?
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Mais même l’extrême frilosité n’a pas été suffisante, puisque la plaque a été jugée insupportable par un individu, dans le même statut administratif et sans doute intérieur que l’assassin, qui reconnaît lui-même « détester la France ».
Mémoricide
En face de cette stèle en plexiglas, une plaque, plus petite, mais en pierre et vissée sur le mur, celle-ci, n’est pas plus téméraire : « Laura, Mauranne, 20 ans, victimes du terrorisme en ce lieu le 1er octobre 2017, puissent vos cœurs et votre complicité être un message d’amour et d’unité ». Mais ce n’est pas par détestation de l’amour et de l’unité, que l’auteur de l’acte de vandalisme a agi, c’est par détestation de la France. De la même façon que lorsque l’État islamique revendique un attentat, il n’évoque pas dans son message l’amour, la complicité ni l’unité. Il évoque la France, et parfois les croisés, pour parler des Français. Pour figurer l’idée que notre pays pourrait être, un jour, en état de soumission et dhimmitude, certains dessinent une Marianne sous un hijab. Mais c’est inutile : la France, sur ces sujets, se voile déjà la face.
En saccageant la stèle et en en volant l’inscription, le clandestin du 11 novembre a commis un « mémoricide », selon le mot de Philippe de Villiers. Mais attenter à la mémoire des jeunes filles, ce n’est pas seulement enlever une plaque. C’est ne tirer aucune leçon du drame qui leur a coûté la vie, c’est permettre, par une impéritie passive en matière migratoire, que d’autres crimes – Thimoty, Philippine… – dans des circonstances similaires, soient commis, bref, c’est rendre leur sacrifice vain.
Il faut honorer de toute urgence la mémoire de Laura et Mauranne. Mais par des actes, et non seulement en remplaçant la stèle.
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