De terrifiantes réalités 28

Publié le 28 novembre 2024 par Observatoiredumensonge

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De terrifiantes réalités
qui ne sont ni fiction ni complotisme

Chapitre 28

Le sort de l’espèce humaine entre les mains de progressistes faisant fi de la Planète et de la postérité

C – Entre métadonnée et phéromone, l’étiologie du gène humain se partage en deux allèles : la robotique et le termite

b) Quand le tout numérique fabrique l’illectronisme, que l’authentification forte 2FA sanctionne les handicaps, et que France-identité ou FranceConnect compromettent la sécurité de tous

L’expérimentation de l’intégration de la carte d’identité sur smartphone est prévue en septembre 2023, en lien avec le programme France-identité numérique pour accéder à un millier de services en un seul clic, qu’il est pourtant aussi commode et plus sûr d’y parvenir par n’importa quel moteur de recherche. Annoncé comme l’instrument de maîtrise de données d’identité, ce processus ne fonctionne pas en faveur du porteur de cette appli, comme cela est indiqué par les concepteurs, mais pour celui qui lira l’empreinte captée sur l’écran. La sécurité conjecturée avec force persuasion par les promoteurs de ce cliché en apparence inoffensif, se muera en insécurité recélée puisque le scan de la photo ne se fera plus sur une surface inerte, mais sur un écran interactif et interopérable à distance. Remplacer ses identifiants et mots de passe, en produisant d’un seul geste toutes ses données derrière un portrait ; identités, permis de conduire, passeport etc., consiste à intégrer son journal intime avec sa vie physique en une seule vitrine offerte aux hackers les plus malveillants. Faut-il faire confiance à une plateforme dans l’idée que cette interface protègera le titulaire de celle des autres ?

Pour ouvrir un compte sur France Identité, il faudra obligatoirement alimenter sa carte de tous les renseignements confidentiels, adresses, numéros de téléphone, contacts, etc. Même la carte vitale, dans une version alternative dématérialisée, est promise depuis 2019 en lecture d’un QR code ou à l’aide d’un lecteur compatible NFC au choix du praticien. À cet endroit de la sécurité, là encore il sera nécessaire d’en passer par une double authentification par le smartphone de l’assuré, et en suivant par un code secret personnel ; une manœuvre aussi incommode sur un seul support, que trompeuse pour la sécurité. Inutile d’indiquer une nouvelle fois que l’authentification externe reçue par mail déverrouille le code personnel par quiconque individu vient à la pêche aux renseignements sur la santé du titulaire et toutes ses informations satellisées.

À ce jeu risqué des prétendues simplifications présumées sur les portables, aussi aisées à décapsuler qu’une cannette de bière, les bagages détenus par le titulaire du smartphone seront tous consignés sous l’estampille d’un emprunt ou d’une indiscrétion ! Oser prétendre le contraire, c’est mentir et se moquer du monde, en retenant que ces technocrates et politiques savent avec habileté mystifier pour suborner un public qu’ils traitent avec mépris. Mais l’équipe de l’ANTS (l’Agence nationale des titres sécurisés) se voudrait rassurante : « Ce n’est pas Big Brother, c’est un nouveau service public que nous construisons » tentait de convaincre la directrice de cet ambitieux projet, Anne-Gaëlle Baudouin à son audience sur Franceinfo. Le QRCode TAC tombé en désuétude, fera figure de pass antédiluvien. Cette obsession du flicage généralisé du chef d’État, sur toute une population nationale, n’aura jamais quitté l’Élysée. Derrière ce qui pourrait n’apparaître qu’une simple photo d’identité, se cache un pass-universel multipolaire ; un ausweis de classe supérieure, à la faveur duquel le lecteur- décrypteur entre dans l’ère « 4.0. » du renseignement.

Tout sera inscrit sur ce support encodé, tel un fichier constamment à jour faisant office apparent de photo d’identité numérique, puisque le téléphone sera fatalement connecté en ligne et vraisemblablement jamais éteint. Et même si l’était, bien des traitements intégrés y circulent dans la clandestinité d’opérateurs malveillants ou au service de l’État, ce qui en France sous l’État-Macron veut dire la même chose. La photo ne vieillira jamais, puisqu’elle sera sans cesse remise à jour, reconfigurée, reprogrammable au rythme des défragmentations demandées sur le smartphone ou l’IPhone. Aucune date butoir de renouvellement, à l’instar d’une carte d’identité plastifiée périmée ne sera exigée, puisque le clone virtuel placardé sur l’écran vieillira au rythme de son modèle, alimenté par tous les changements qui tapissent l’existence du porteur de cette empreinte digitalisée au pixel.

Pour certains observateurs, nous entrons tout droit dans le schéma du crédit social chinois, en pistant tout ce que font les personnes sur internet. Les données seront accessibles à l’agent qui utilisera l’icône qui s’affiche sur le téléphone pour contrôler l’identité du détenteur dans une opération de crédit, bancaire, commerciale, pour souscrire à un emploi ou procéder à une admission hospitalière ou autre passe-droit exigé (Source : 01net, par Hadrien Augusto, 5 juillet 2023). Il va sans dire que toutes les données que recèlent les smartphones seront assurément craquées via le couloir de cette photo passe-partout.

Ce diagramme dissimule le profil quadrillé de son propriétaire qui s’inscrit en filigrane sur la photo-portrait, avec l’équivalent invisible à l’œil nu d’un code-barres bidimensionnel Ce flash code ou 2D-Doc, conçu par l’ingénierie Datamatrix, fut développé par l’Association française du multimédia mobile, dont l’exploitation en est ici activée avec des fonctions amplifiées. Cette base de bêta testeurs est un serpent qui s’introduira sur les données du candidat ; une clé magique pour accéder, espionner et vendre toutes les informations recueillies par cette nouvelle application laquelle, à la façon de FranceConnect, se tisse en réseau sur toutes les autres applis qui sont présentes sur le mobile. En prétendant ainsi faire obstacle au risque d’usurpation d’identité, les pouvoirs publics ne font qu’ouvrir la boîte de pandore aux pirates les plus malintentionnés, à commencer par eux-mêmes.

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Faire croire que l’application « France identité » va simplifier la vie de leur titulaire et les protéger, relève d’une réalité aussi tronquée que celle de l’image pixélisée sous l’empreinte fugitive du porteur candide. Puisque la lecture de cette photo numérisée, pour être criblée d’informations, est accessible aux agents qui disposent du lecteur approprié, nul doute que ce même lecteur sera dupliqué par des imprimantes 3D pour servir des malfaiteurs informatiques qui sauront immanquablement décortiquer ce qu’il se cache sous l’application codée d’un phototype traduit en bits et octets. Toutes les données sont alors livrables par le détenteur, sans son consentement puisqu’il est censé l’ignorer, mais tout autant pour l’opérateur du service à l’aide de ce mouchard, pour obtenir en instantané un service qui soi-disant simplifiera la vie de l’usager.

Lorsqu’une personne, sur la demande légitime d’un agent assermenté, présente une pièce d’identité matérialisée, il connaît l’étendue de l’information qu’il livre de son plein gré. Alors pourquoi prétendre que la carte virtuelle sur le portable, qui en apparence ne comporte rien d’autre que la photographie du porteur, serait davantage sécurisée, alors que la seule lecture de l’empreinte autorise le lecteur à s’affranchir derechef du numéro de téléphone qui va avec, sans qu’il soit verbalement communiqué ? Pourquoi cet enfumage, puisque cette photo se mue en véritable martingale pour le visiteur autorisé, ou au pirate alentour équipé d’un scanner qui capte à distance, alors que ce premier pourra à tout son aise recueillir bien davantage de renseignements qu’il prétend en solliciter ?

À SUIVRE

Daniel Desurvire


Ancien directeur du Centre d’Étude juridique, économique et politique de Paris (CEJEP), correspondant de presse juridique et judiciaire. Daniel Desurvire est l’auteur de : « Le chaos culturel des civilisations » pointant du doigt les risques de fanatisme de certains cultes et de xénophobie de certaines civilisations, auxquels s’ajoutent les dangers du mal-être social, de la régression des valeurs morales et affectives ou de la médiocrité des productions culturelles, dont la polytoxicomanie en constitue l’un des corollaires. L’auteur choisit d’opposer le doute et le questionnement aux dérives dogmatiques et aux croyances délétères » (in, Les cahiers de Junius, tome III, “La culture situationniste et le trombinoscope de quelques intellectuels français” : Édilivre, 2016).


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