Les Saturnales, célébrées du 17 au 23 décembre, étaient dédiées à Saturne, le dieu de l'agriculture et de l'abondance. Cette période marquait une suspension des règles habituelles : les hiérarchies sociales s'effaçaient
Amis rôlistes et amateurs de cultures oubliées, laissez de côté les guirlandes clignotantes et plongeons dans les Saturnales, cette célébration romaine qui a tout pour rendre Noël pâle et insipide en comparaison. Festins délirants, inversion des rôles, et cadeaux dans une ambiance de chaos joyeux : voilà une fête qui savait honorer la vie et les anciens dieux. Alors pourquoi se contenter d'un Père Noël quand Saturne nous tend la main ?
Les Saturnales : Une fête de liberté et de folie
Les Saturnales, célébrées du 17 au 23 décembre, étaient dédiées à Saturne, le dieu de l'agriculture et de l'abondance. Cette période marquait une suspension des règles habituelles : les hiérarchies sociales s'effaçaient, les esclaves dînaient à la table des maîtres, et les citoyens romains abandonnaient leurs obligations pour des jours de festins, de jeux, et de réjouissances sans limite.
Voici quelques aspects clés de ces festivités :
- Inversion des rôles : Les esclaves devenaient les rois d'un jour, et les riches devaient obéir à leurs caprices. C'était une explosion de liberté contrôlée, une parenthèse de chaos dans un monde structuré.
- Cadeaux entre égaux : Pas de surenchère commerciale, mais des petits présents symboliques : figurines, lampes à huile, ou gages d'amitié.
- Festins et débauche : Banquets à perte de vue, des chants, et parfois des rites un peu plus osés pour honorer l'abondance et les plaisirs de la vie.
- Une atmosphère de Carnaval : Les rues se remplissaient de rires, de déguisements, et de jeux. On brûlait symboliquement les fautes et on se projetait vers la lumière à venir.
Bref, une fête où la rigueur cédait la place à une joie pure et débridée !
Pourquoi Noël est un successeur bien sage
Quand le christianisme s'est imposé, il n'a pas pu effacer cette célébration populaire. À la place, il l'a recouverte de sa symbolique : au lieu de fêter Saturne, on fêterait la naissance du Christ, et la folie païenne se transformerait en une fête de famille bien rangée. Une récupération pragmatique, certes, mais qui a perdu la flamme anarchique des Saturnales.
Et si les Saturnales devenaient un scénario de JDR ?
Imaginons une fête Saturnale dans un univers de jeu :
- Le point de départ : Les PJ sont invités ou coincés dans une cité romaine (ou inspirée de la Rome antique) lors des Saturnales. L'ambiance est à la fête : des esclaves rient aux éclats en donnant des ordres absurdes à leurs maîtres, des processions joyeuses parcourent les rues, et des jeux publics distraient les foules.
- La touche rôliste : Au milieu de ce chaos jubilatoire, des murmures courent dans les rues. Certains invités semblent nerveux, des esclaves trop zélés donnent des ordres dangereux, et des cadeaux étranges circulent parmi les convives.
- Le retournement : Les PJ découvrent qu'un groupe utilise l'inversion des rôles pour fomenter un complot : empoisonnements, rituels occultes pour invoquer une entité liée à Saturne, ou même une tentative de renverser le pouvoir en place.
- Le défi : Les PJ doivent naviguer dans cette atmosphère carnavalesque pour déjouer les intrigues, tout en évitant de briser l'esprit des Saturnales. La fête doit continuer, mais à quel prix ?
Pourquoi intégrer les Saturnales dans vos parties ?
Les Saturnales offrent une toile de fond parfaite pour des scénarios à la fois chaotiques et intrigants. C'est une période où tout peut arriver : des alliances improbables, des secrets révélés, et des moments absurdes où vos PJ se retrouvent à devoir obéir à un esclave farceur ou à jongler avec des rôles inversés.
Alors, pourquoi se contenter d'un Noël propret et sage quand on peut ramener les Saturnales à la table ?
Et vous, seriez-vous prêts à saborder Noël pour une fête plus vraie, plus folle ?