(En mémoire de Kholstomer le cheval de Tolstoï)Le cheval se laissait aller,fatigué de hennir,bien las d’aller et de venir,en jouet animé,au gré de qui tenait le fouet -le cheval n’aimait pas le fouet…Qui tient le fouet dans la nature,déroge à l’animalqui jamais ne brandit la pierre;il n’est point de cheval qui lacèrele bleu du ciel de cet éclairdu fouet d’où fulgure le Mal -le cheval ne fait pas de mal…Je vous le dis en innocence:vous m’avez fatigué,je suis las rien que de vous voirme taxer d’indécence,vous me rêvez bien habillé,tout de blanc et de noirluisant comme un ciboire -mais le cheval ne rêve pas..