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Autopsie du dernier des rois maudits 3

Publié le 26 décembre 2024 par Observatoiredumensonge

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Autopsie du dernier des rois maudits

Chapitre 3


III – Du collectivisme communiste à la social-démocratie des États capitalistes, le mondialisme ne saurait correspondre à la vision d’une civilisation achevée

Ces inconditionnels adeptes du mouvement antinationaliste, donc antipatriote du Forum de Davos*, qui prend force sur l’estimable évocation du progrès, mais qui dédouane tous les excès du libéralisme, se trouve précisément à la tête de l’État français. Or le libéralisme ne signifie pas « liberté » ou « libre-arbitre », ou encore « liberté de conscience », dès lors que ce postulat, sous l’empire d’un mondialisme aux accents collectivistes, se heurte aux droits individuels, dès lors que la volonté légitime des uns est jugée contraire à l’intérêt collectif qu’impose l’apparatchik. Cet appareil d’État voudrait s’exprimer au nom de tous, alors qu’il ordonnance et agit au nom d’un pouvoir impersonnel : l’Exécutif. L’individu s’efface devant le nombre, jusqu’à se voir interdit d’opposer son opinion (individualité, originalité, personnalité), étouffée sous une masse inaudible et indiscernable, au seul profit d’un intérêt collectif. Pour ce faire, Macron s’est façonné une milice, l’Arcom ; un censeur qui gomme tout ce que l’audiovisuel, le livre et la presse peut disconvenir aux sombres projets de « déconstruction » du fossoyeur de la République.

La France n’est donc plus le pays des libertés, pas même une démocratie, mais un embryon de dictature où la liberté d’expression et des médias n’a plus qu’une place congrue dans les institutions, sinon dans l’illusion entretenue sur les bancs d’école. Pour preuve, l’obligation vaccinale contre le SARS-CoV-2 illustra ce réflexe spontané du rejet individuel des libertés, car la puissance publique opposa l’individu à sa communauté, au motif de l’urgence. L’exception privatif de liberté fut la règle, et la non-acceptation de cette règle fut frappée d’ostracisme au nom d’une discrimination arbitraire. Une entité politique qui ne dessert que le pouvoir de l’« avoir » et du « savoir » ne saurait s’accommoder de la valorisation de l’être gommé dans la masse. L’être humain n’a plus corps devant le tronc commun d’un collectivisme sanctuarisé, où l’homme, en tant qu’individu n’y a plus sa place.

Comprenons que la charge émotionnelle d’une histoire révolutionnaire qui a bâti sa politique autour des droits de l’homme et du citoyen, sanctifiée d’une Constitution chargée d’une victoire mémorielle pour les libertés, il n’est pas acceptable que la Nation se résigne à perdre ses marques démocratiques et laïques, au motif de mondialiser l’esprit d’un multiculturalisme sans précaution ni discernement. Puis encore, lorsque les valeurs essentielles à la civilisation, à la protection du patrimoine matériel et immatériel, puis au maintien des standards sociaux acquis des Lumières, se dissolvent devant la cupidité et la morgue d’un chef d’État antipatriote, c’est deux mille ans d’histoire qui s’effondrent.

Quand la lutte des classes se métamorphose en capitalisme, et inversement lorsque l’Occident mondialiste verse dans le collectivisme, ne doutons pas que ces extrêmes se rejoignent dans la forme, sinon dans l’esprit. Actuellement, les 10 % des plus riches de la Planète s’accaparent 52 % de l’ensemble des revenus mondiaux, tandis que la moitié la plus pauvre de la population globale en perçoit seulement 8,5 %, selon des grilles établies par International Monetary Fund (Source : Andrew Stanley de l’équipe de F&D d’après le Rapport sur les inégalités mondiales, mars 2022 du World Inequality Lab., F & D). Or dans cette étroite fourchette des 10 %, il s’y trouve aussi les fortunes les plus riches des États communistes, sinon les leaders des pays émergeants qui ont fait fortune à la faveur du libre-échange dans l’économie de marché.

La mainmise du capital réuni à l’international ; soit par des nababs qui financent des élus à leur botte dans un système démocratique tronqué, soit depuis les régimes socialo-communistes détenus dans l’arbitraire de quelques charismatiques dictateurs rouges, tous se confondent dans cette auberge espagnole. Paradoxalement, dans une même empreinte sociétale du pouvoir, les intérêts sont les mêmes et les idéologies politiques ne servent qu’à dissocier les frères-ennemis dans cette mascarade ou les industriels et la haute finance cohabitent dans les bourses d’affaires et le club des sociétés extraterritoriales. Or, dans l’un ou l’autre de ces schémas politiques, nous entrons irrésistiblement dans une société uniformisée, sans originalité et sans classe, là où l’identité des sujets, camarades ou citoyens, s’efface ou se disloque dans l’arène d’un univers concentrationnaire mêlé, entre les étendards de gauche et de droite, mais assurément mondialiste.

Pour cause, le communisme chinois de ce jour est entré en concurrence avec le monde dit « libre », en retenant que l’échec historique du socialisme soviétique d’antan ne tient qu’à son isolationnisme économique et politique. En effet, c’est précisément parce que l’Empire du milieu, le PCC de Mao Zedong en 1949, adhéra par suite au libre-échange des États capitalistes, devenu membre de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) depuis la présidence de Jiang Zemin le 11 décembre 2001, que le communisme survécu, comme d’autres régimes collectivistes tels le Viet Nam (11 janvier 2007) et le Laos (2 février 2013). Nul doute que le destin des Nations socialistes résiduelles se réclamant du Marxisme, tel Cuba ou la Corée du Nord, s’effondreront tôt ou tard, enfermées dans leur dogmatisme, où iront rejoindre le clan des États adhérents de l’OMC, sinon à l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN ou du bloc Asie-Pacifique (APEC) sur la base d’engagements non contraignants.

Difficile d’échapper à cette pieuvre du capitalisme pur et dur, tout autant que d’échapper aux griffes des régimes collectivistes qui emplissent leurs prisons d’âmes nostalgiques d’eldorado fantasmés, d’intellectuels dissidents ou de réformateurs imprudents. L’antinomie idéologique entre le communisme et le capitalisme s’est aténuée au fil du temps, puisque les deux systèmes doctrinaux fonctionnent désormais sur un socle pragmatique, à l’horizon économique, industriel et monétaire quasiment idoine. Réputés progressistes pour les uns, décadents pour les autres, les faits ont remplacé les discours de propagande ; le Maccartisme de l’Oncle Sam, et en face les inégalités sociales vectrices d’opportunisme et d’égoïsme. Paradoxalement, dans les deux cas, l’économie de marché a pris le pas sur la thématique proudhonienne : « La propriété c’est le vol ». En échange, l’Occident régresse en termes de liberté individuelle et de viol des espaces de vie ou de données privées.

Même s’il existe encore de grandes différences des traitements humains en droit et en justice, ces deux idéologies antinomiques tendent à faire cause commune sous l’excuse de l’insécurité et des brassages ethniques, dans un dangereux mouvement migratoire issu des inégalités Nord-Sud et des conflits de civilisation. Cependant, ne perdons pas de vue qu’une démocratie qui s’écarte furtivement de ses bases droit-de-l’hommistes, est un régime qui versera dans la nasse des régimes totalitaires. Ce n’est souvent qu’une question de temps, sachant que ce basculement, imperceptible pour les citoyens lambda de l’Ouest, deviendra ostensible ; donc trop tard pour inverser le mouvement. Ce phénomène insidieux se produit dans l’indifférence populaire, une confiance imprudente dans les institutions, donc facilitatrice et complice d’un pouvoir démagogue qui sournoisement en profite pour devenir exorbitant.

C’est ainsi que le capitalisme, vu par la secte WEF, en s’accaparant tous les pouvoirs depuis les consortiums financiers et les méga-industries, de tous les biens et de tous les esprits intellectuels et culturels, rejoint la camarilla des nomenklaturas d’antan. Les grandes multinationales (joint-ventures, fondations, concentrations conglomérales, trusts…) banques offshore, holdings transnationales, les méga-industries de la communication et de l’information (Gafam), les colossales enseignes de la consommation et des laboratoires pharmaceutiques (Big Pharma), absorbent impitoyablement jusqu’au dernier artisan et entrepreneur individuel qui font de la résistance. La pensée unique c’est aussi le délit d’opinion, un ordre nouveau incompatible en démocratie. Or la démocratie en France qui n’a le droit cité que sur le fronton des mairies et les livres d’école. La Déclaration des droits de l’homme et du citoyen n’est plus qu’un fait d’histoire remisé dans une vitrine de musée, et qui de temps à autre sert d’alibi afin de dédouaner les viols institutionnels d’autocrates hallucinés pour fomenter les pires desseins contre les droits naturels imprescriptibles.

À SUIVRE

Daniel Desurvire


Ancien directeur du Centre d’Étude juridique, économique et politique de Paris (CEJEP), correspondant de presse juridique et judiciaire. Daniel Desurvire est l’auteur de : « Le chaos culturel des civilisations » pointant du doigt les risques de fanatisme de certains cultes et de xénophobie de certaines civilisations, auxquels s’ajoutent les dangers du mal-être social, de la régression des valeurs morales et affectives ou de la médiocrité des productions culturelles, dont la polytoxicomanie en constitue l’un des corollaires. L’auteur choisit d’opposer le doute et le questionnement aux dérives dogmatiques et aux croyances délétères » (in, Les cahiers de Junius, tome III, “La culture situationniste et le trombinoscope de quelques intellectuels français” : Édilivre, 2016).


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Copyright obligatoire en cas de citation ou de transmission de cet article, vous pouvez le copier: Daniel Desurvire pour Observatoire du MENSONGE


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Sommaire :

I – La France, bientôt dépendante des aides de la Banque mondiale pour le tiers-monde

II – Pour Charles De Gaulle, « La civilisation musulmane se posait comme un corps étranger, inassimilable à l’histoire de la Nation française, produit de la civilisation chrétienne ».

III – Du collectivisme communiste à la social-démocratie des États capitalistes, le mondialisme ne saurait correspondre à la vision d’une civilisation achevée

IV – À l’effondrement des outils de production, succède la braderie des forces vives de la Nation

V – À ce jour, il faudrait remonter au Gouvernement provisoire de Vichy pour trouver une situation sanitaire, sociale et économique aussi désastreuse en France

VI – la France de Macron n’a plus d’argent, plus guère de performance industrielle, ressemble à une friche d’usine, mais avec un faste présidentiel à la Ceausescu ou à la Bokassa

VII – Idiosyncrasie présidentielle et catapultage des valeurs honorables vers les soubassements glauques de l’Élysée

VIII – Question débauche, la mode LGBT et le wokisme ne font pas dans la dentelle !

IX – Les bacchanales d’un chef d’État en ricochets de son égérie Ursula von der Leyen, et en réponse aux intrigues du Build Back Better Plan de la secte WEF

X – Destituer Macron ne suffirait pas à réparer les horreurs commises, car la justice devra prendre le relais au ban d’infamie, pour répondre des dommages infligés à la France et aux Français

XI – Psychologie sociale et endoctrinement fondamentaliste à la croisée des chemins

XII – Épitaphe en guise d’épilogue


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