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propos ascétiques LXXVII

Publié le 03 septembre 2008 par Moinillon

Diadoque La grâce, comme je l'ai dit, dès l'instant où nous recevons le baptême, se cache dans la profondeur de l'esprit, en dissimulant sa présence à la perception de l'esprit. Mais lorsqu'on se met à désirer Dieu en tout son cœur, alors, selon un mode impossible à exprimer, en se rendant perceptible à l'esprit, elle communique à l'âme une partie de ses biens.

Par suite, celui qui veut, dès lors, posséder en toute sûreté ce qu'il a découvert, en vient au désir de se défaire avec une grande joie de tous les biens du monde présent, afin de s'assurer la possession du champ où il a trouvé caché le trésor de la vie (Mt 1, 44). Lorsqu'on renonce à posséder toutes les richesses de la vie présente, c'est alors qu'on trouve le lieu où se trouve cachée la grâce de Dieu. Au fur et à mesure des progrès de l'âme, le don de Dieu manifeste aussi sa bonté à l'esprit. Pourtant, le Seigneur permet aux démons de venir troubler l'âme afin de lui apprendre de la manière qui convient le discernement entre le bien et le mal, et afin de la rendre plus humble, du fait de la honte que lui inspire, au cours de sa purification, la turpitude des pensées diaboliques.
Saint Diadoque de Photicé : Les propos ascétiques. Cent chapitres.


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