Magazine Humeur

« prévoir les déficits »

Publié le 10 janvier 2025 par Observatoiredumensonge
prévoir déficits

« PRÉVOIR LES DÉFICITS »

Alors que je cherchais le thème de mon premier édito 2025 (les sujets étant nombreux !), je suis tombé sur cette monstruosité, rapportée par BFM…

Budget 2025 : la prévision de déficit sera fixée « après les discussions »  avec les forces politiques.

« Prévision de déficit »… oui… on en est là ! On ne gère plus, on « prévoit » le déficit !

Et, qui plus est : après débats entre politiciens !

« Prévoir le déficit après les discussions avec les forces politiques ».

Imaginez les séances de travail « entre courants politiques », évoquant l’incidence des budgets de chaque ministère sur le déficit final.

Insensé !

J’évoquais le BON SENS dans mon précédent édito (le dernier de l’année 2024) ; me voici déjà obligé de relancer le sujet pour le premier édito de l’année 2025 !

Imaginez des débats entre politiciens et hauts fonctionnaires des différents ministères (aux compétences managériales douteuses) évoquant la réduction de leur budget 2025… ! 
Ou, pire encore, chaque « force politique » se positionnant sur les réductions de charges à prévoir pour les ministères affectés à leur courant politique…

La scène est cocasse. Imaginez…

Force Politique A : « On se fonde sur les dépenses 2024, et on accepte une réduction de dépenses de 2 %. Où ? Comment ? On verra bien !… »

Force Politique B : « On ne peut pas baisser les dépenses, ce serait une atteinte à la vocation sociale de notre parti… »

Force Politique C : « On sera quand même obligé d’augmenter un peu les charges de fonctionnement (mais moins que prévu, on fera un effort), afin de répondre à la vocation progressiste de notre mouvement… »

Etc…

J’arrête la litanie…

Et par ce triste exemple, je suis sans doute loin de la réalité, puisqu’il s’agit clairement de « discussions avec les forces politiques ». 
Et pas entre ministères (ce qui serait déjà insuffisant, mais un peu moins dramatique). 
Et on imagine le niveau du débat si LFI s’en mêle…

Les « forces politiques » vont donc, – ensemble -, décider du montant du déficit global à planifier pour 2025 ! 

Ben voyons…

Examinons un peu sérieusement les principaux paramètres :

La dette publique totale connue de la France (arrêtée en juillet 2024) est de l’ordre de 3 228 Md€, soit 112 % du PIB.

Le déficit final 2024 (selon les dernières estimations), devrait être de l’ordre de 6,1 % du PIB

En 2025, selon les dernières projections, le déficit budgétairedevrait représenter 5,4 % du PIB.

Désolé pour ces données un peu obscures…

Simplifions les, et imaginons le budget d’un ménage (le PIB représentant son revenu annuel).

La dette publique totale c’est son endettement.

Le déficit c’est l’excès de ses dépenses 2024 par rapport à ses revenus (ici, le PIB).

En résumé :

Nous sommes déjà fortement endettés. 
Nous avons continué de nous endetter en 2024 et nous risquons, si nous ne faisons rien, d’aggraver encore l’endettement de la France sur 2025.

Et nous allons demander à des politiciens de tous bords de se mettre d’accord non pas sur la réduction des dépenses, mais sur le montant acceptable du déficit 2025 !

Et, attention : le déficit supplémentaire par rapport à 2024, est déjà agréé sur le principe, mais discutable sur son montant et par nature de dépense.

Revenons au BON SENS et aux intérêts de la France : c’est exactement le contraire de ce qu’il convient de faire !

Au risque de déplaire à certains, prompts à mépriser les méthodes de gestion du secteur privé, il faut mettre en place un véritable « contrôle de la gestion des dépenses de l’État » ! (Ce que devrait faire la Cour des Comptes…)

Examiner soigneusement toutes les dépensesune par uneministère par ministère, et se poser les questions essentielles, comme dans n’importe quelle entreprise :

  • Cette charge est elle essentielle ou nécessaire ? Est elle productive ?
  • Est-elle correctement réalisée ? Ne pourrait-on la réaliser à moindre coût ?
  • Et enfin, (question subversive et criminelle) : pourrait-on sous-traiter cette fonction au secteur privé à un coût moins élevé ?
    (Notez que cette dernière question avait déjà été posée sous le quinquennat Sarkozy (RGPP : Révision Générale des Politiques Publiques). Cette procédure fut immédiatement supprimée par Hollande à son arrivée).

Le bon sens, en priorité, est de réduire les coûts partout où c’est possible, et non de négocier entre forces politiques pour fixer un déficit acceptable !

Ces économies budgétaires – différenciées – seraient affectées avec pertinence, là où elles seraient les plus évidentes, les plus nécessaires, et n’engendreraient aucunement une perte de l’efficacité de l’État. Bien au contraire.
Elles stimuleraient des mutations internes de fonctionnaires, associées à des processus de formation/mise à niveau, des départs anticipés en retraite, et sans doute une amélioration globale de l’efficacité de l’État.

Marc Le Stahler

Contre Mélenchon et sa clique négationniste…
N’oublions jamais le 7 octobre 2023,
massacre perpétré en Israël 
par les terroristes du HAMAS.VIVE LA RÉPUBLIQUE, 


VIVE L’UNION des PATRIOTES,
VIVE LA FRANCE !

prévoir déficits prévoir déficits

Nous aimons la liberté de publier : à vous de partager ! Ce texte est une Tribune Libre qui n’engage que son auteur donc en aucun cas Observatoire du MENSONGE

Saisir votre adresse mail ici


Retour à La Une de Logo Paperblog

Magazine