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Plus ça change et plus c’est la même chose.

Publié le 26 janvier 2025 par Observatoiredumensonge

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Plus ça change et plus c’est la même chose.

Il a fallu près de trois semaines au nouveau premier ministre, M. Bayrou, pour prononcer son discours de politique générale. On peut s’étonner de ce délai, car on ne peut imaginer qu’un ministre nommé ait accepté son poste sans connaître, au moins dans les grandes lignes, la politique à laquelle on allait lui demander de collaborer.
A moins que l’impétrant soit suffisamment séduit par l’attrait du poste pour qu’il soit prêt pour l’obtenir à mener n’importe quelle politique que l’on voudra. Combien y en a-t-il dans ce cas ?

Mais il faut dire que le projet politique porté était suffisamment vague et invertébré pour convenir à un maximum de monde ; du prêt à porter de l’immobilisme politique. 

Il y a peu, j’ai écrit ma déception devant l’inconsistance du projet de M. Barnier. Nous avons là quelque chose d’aussi décevant.
Si les ingrédients sont parfois différents, le bouillon est aussi insipide. Bis repetita placent à  quelques détails près.

Pas de lignes directrices mais un long discours sans vigueur ni orientation ferme, prononcé d’une voix lénifiante, qui omet soigneusement les sujets qui fâchent ou les évacue d’une pichenette : sécurité, immigration qui, nous apprend le premier ministre, est une question de proportion. Merci de l’info ! Ils sont pourtant parmi les grandes préoccupations des Français.
Comment ont pu réagir les ministres de l’intérieur et de la justice, qu’on n’a pas entendu, devant une feuille de route aussi vide ?
Une pleurnicherie sur l’état de l’éducation nationale a réglé son sort. La situation des finances, la dette, ne pouvaient être omises ; mais pas de réformes structurelles de l’état boulimique en grande part à l’origine de ces problèmes.
A côté de cela, évocation de soucis, pas sans intérêts mais secondaires, ou évoqués depuis des lustres sans que rien ne se passe : normes administratives, logement, qui ne sera jamais résolu tant qu’il faudra loger 500.000 entrants de plus chaque année. Poursuivons avec l’évocation de nouvelles lâchetés à venir en Nouvelle-Calédonie dont le sort va être rediscuté alors qu’il y a déjà eu trois référendums, et une évocation de proportionnelle aux élections législatives, ce que la 5ème république cherchait à éviter à tout prix. 

Mais enfin on a pu insister sur la réforme des retraites, déjà votée, dont, depuis des années, tout a déjà été dit sans qu’on arrive à convaincre que notre système par répartition ne tient plus la route avec 1,5 actif pour 1 retraité dans un pays qui travaille de moins en moins.

C’est ce que la presse retient surtout du discours de politique générale de M. Bayrou. Le fait, pour essayer d’amadouer les socialistes, qu’il ne refuse pas à priori de rediscuter des retraites. Je n’ai pas de mépris pour les retraités, j’en suis un. Que nos anciens puissent jouir de la retraite méritée la plus confortable possible n’est pas illégitime, mais tout de même ! 

Ce ne doit pas être le pilier d’un projet politique, l’objectif sociétal d’une nation, la mission principale des actifs. Et à côté de ça pas un mot sur la crise de dénatalité que nous vivons, qui est pourtant liée.

Tout cela est très évocateur du manque de tonus, de vitalité de ce vieux pays qui semble acter sa disparition programmée. Nous avons déjà porté au pinacle de la constitution le droit intangible d’abolir notre propre descendance. Des lois vont venir sans doute pour faciliter la fin de vie. On ne s’occupe plus que de notre anéantissement anesthésié. On tue les jeunes, on va peut-être tuer les vieux, et entre les deux, on cherche à ne plus trop travailler.

La nation coule et a besoin de renouveau, d’énergie, de sang neuf. Nos anciens gouvernants sont médiocres, sans vision ni courage (on en fait une nouvelle expérience avec ce premier ministre) ; les jeunes qu’on vient d’essayer depuis 8 ans, incultes pour beaucoup, ne sachant pas d’où ils viennent ne savent pas où aller et se livrent aux vents dominants : wokisme et islamisme.
Le renouveau sera impossible jusqu’à un changement de politique majeur qui, légalement, ne peut surgir qu’à l’occasion de la prochaine élection présidentielle qui devrait permettre d’essayer des nouveaux ; mais 2027 c’est loin. Serons-nous toujours à flot ?
A moins qu’avant cette échéance, une situation dramatique accouche peut-être d’une gouvernance moins démocratique rendue nécessaire par l’urgence des gestes qui sauvent.
La première hypothèse est préférable évidemment ; mais la seconde ne peut être exclue si elle parait la seule susceptible de sauver la nation.

Qui redonnera à ce peuple le gout du travail, le sens de la famille et l’amour de la patrie ? 

Plus change plus c’est même chose.Général (2S) Roland Dubois


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