Magazine Journal intime

Immobilier, endettement, et moi, et moi, et, émoi...

Publié le 04 septembre 2008 par Merlinbreizh

Jérome Kerviel, Trader originaire de Pont-l'Abbé
Ce matin, le Crédit Maritime de Pont-l'Abbé (29)nous a adressé un SMS. Ils sont modernes dans les banques de nos jours. Nous aurons une réponse définitive dans la journée concernant notre demande crédit (en fait le Crédit Maritime fait appel au Crédit Foncier dès lors que l'emprunt se fait sur une durée de plus de 20 ans). Bref, notre dernière chance d'avoir cette petite maison de pêcheur au Guilvinec, à 300m du port et 350m de la plage a quelques heures encore devant elle. Et un doute affreux s'est emparé de moi. Et si on avait ce crédit ? Nous n'avons aucune chance, d'accord. Les lignes de crédits sont épuisées dans les banques, c'est vrai. Nous n'avons eu que des refus jusqu'ici. C'est encore vrai. Mais si... ? Si c'était bon ? Si on l'avait cette maison ?
Hmmm ! Sueurs froides, mains qui tremblent et une irrépressible envie de m'enfiler un Pastis 51. Je ne suis plus si certain de la vouloir, cette foutue maison. Ou plutôt, je ne suis pas certain de vouloir emprunter le chemin (l'ornière ?) que m'obligera inmanquablement à prendre ce crédit. Travailler plus, gagner plus, ne plus penser qu'à ça. C'est la logique induite par ce choix. Il me faudra démarcher les instituts de beauté, charmer les clientes, faire des salons pour "vendre" mon savoir. Certains penseront que ce crédit est une chance. Une chance de s'épanouir dans notre société, d'y faire sa place. Allez quoi, soit fier, soit ambitieux, et soit fort ! Montre enfin de quoi tu es capable dans la compétition humaine...
Je ne peux m'empêcher de penser à Julien, un ancien physicien (ou je ne sais quelle autre activité incompréhensible à mon cerveau de cancre). Il fait du pain bio à Pont-l'Abbé et vit dans une yourte. Je pense à cette "yourteuse" en famille quelque part dans le maine-et-loire qui a fait ce choix et qui le défend dans son blog. Je me dis que cela me tenterait sûrement davantage. Mais est-ce juste un fantasme parisien, une douce rêverie ? Moi qui n'est jamais vécu autre part qu'en banlieue ou à Paris, serais-je seulement capable de m'intégrer à ce type de vie ? Est-ce que j'aimerais seulement cette vie là ? Comment savoir ?
Aussi, je sers les fesses, mais je ne sais plus pourquoi ! Si j'ai cette maison, je serais très heureux c'est sûr, et effrayé aussi ; si je ne l'ai pas je serais inmanquemblemenbt déçu et soulagé.

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