Il faut repartir de tout près:il faudrait revenirau zéro du proche infini,c’est cela : il faudrait,et la faux tranche dans le vifdu geste de beautéqui d’un premier matin délieenfin le décisif -il faut changer l’eau des lapins !L’éclat de rire à l’aube pureest le plus beau défiqu’au repli de tous les dénisl’heureux imbécile que je suisbalance en insoumis ;telle la bille de mercure,le lapin n’en a cure,qui a jailli de la Nature…Nature, berce-nous follementet que l’eau ruisselantsur nos corps soudain ajeunispar la fraîcheur de son aversenous mette le cœur en perce;il faut falloir, il le faudrait,la faux signe le vrai,dira le beau, dira le blé -et l'abeille consigne...("Le matin quand on est abeille, pas d'histoires, il faut aller butiner". Henri Michaux)