(En mémoire de Vitalie Rimbaud)Plus vous croirez le ligoter,plus il s’échappera,plus vous le clouerez aux mots,plus il déliera,en renversant la table,la folle fugue des vocables;plus vous lui rappelez Raison ,plus il répond: Saisons,et c’est alors un quatuorqu’il fait sonner léger au clavecinlevant aux prés le sacre du matin…Sur la photo là-bas l’enfant,ne semble pas content:il n’a pas l’air d’aimer posercomme les collégiens,souriants philistinsaux destinées de pharmaciens;il se sait seul quand ils sont tous…La mère sévère en attendants’inquiète en grand tourmentde voir déferler le ravagesous le front du sauvagedéfiant Dieu contre l’usage;il y a de quoi s’enrager,à voir le père absentinspirer ainsi l’innocent…Vitalie au sort si cruelse fait baiser à viepar le démon de poésie,mais jamais elle ne fermerasa porte au scélératqu’elle aimera plus que sa vie -l’eau claire et l’ortie des motssoient maudites et bénies …