« Si je me réveille la nuit, je sais que je peux replonger dans la lecture et que le sommeil va me cueillir à nouveau, embarquée loin dans l’écriture d’autres que moi et parfois ramenée si près de moi que j’en suis bouleversée, comme si le livre n’était que pour moi. Je ne sais pas comment font les auteurs pour arriver à ça mais c’est magnifique. »
Jeanne Benameur, Pas assez pour faire une femme
« cet espace vide
est celui où j’aventure aussi mon pas
c’est là que la pensée m’attend
chaque jour
et chaque jour je tente de rassembler l’épars
j’y mets du temps
et du silence
ma solitude fertile
c’est ainsi que je désire ma vie »
Jeanne Benameur, Les pas d’isis
Le premier : L’enfant qui
C’est Laurence qui me l’a conseillé. Sachant probablement que j’aimais les livres écrits au « tu ».
Comme on présente un possible fiancé.
Je suis devenue amoureuse dès les premières pages.
Il y a des jours et des nuits (de pleine lune, toute rose soit-elle) où je ne pense qu’à eux.
Je vois les couvertures, le format.
J’ai hâte de toucher le papier.
Je me lève, je cherche dans ma bibliothèque, il me semble que je l’avais celui-là : La patience des traces.
Chez Prêt numérique ou chez l’éditeur, je lis les extraits.
À la BAnQ ou chez Biblio Outaouais, j’emprunte tout ceux que je peux, qu’il me reste à lire.
Et relire encore ceux que j’ai aimés.
Tous.
Quand j’aime, ce n’est pas à moitié.
Je me cherche dedansJe m'y trouve souventParfois, ça m’étreint la poitrine
L’esprit engorgé des mots qui poussent vers la main
Pour écrire à mon tour
Comme elle, laisser venir les mots
Pour raconter un personnage qui s’impose, qui se promène dans ma tête depuis des mois, des années
Une émotion qui point
Des images qui reviennent
Du temps où je n’avais pas le temps
Aujourd’hui, il me faudrait y mettre le temps
Chercher le silence
Et fertiliser ma solitude.