Vouloir ton au revoir
Publié le 04 septembre 2008 par Nathalie Seguenot
Des piques anatomiques. Dépit, hic. Barbiturique dans les veines, je me sens porc-épic. Epines qui griffes, blessent, effritent. Sa peau. Ses os. Son alter-égo. Je la hais.
Détresse, SOS, je me fais diablesse !
La voir, là, sous mes yeux. Frôler ses yeux et d’un coup, poignarder lymphe et nymphe. Adieu Callipyge à la libido de pierre. A l’âme de verre. Au corps cimetière. Bientôt. Haine qui se déverse, Gange qui déborde, exsangue-toi ô Tiranie funeste ! Ne traîne pas sous mes doigts. La lame s’égare la peau se fait souple et cède.
La douleur est-elle douce ? La mort est-elle ce dernier souffle où l’on se pâme. Pâme-toi donc, jouie une dernière fois avant que Muerte ne te prennent dans ses bras. Faim de ta fin. Enfin. Grenat, ton écrin.
La Camarde est mon amie. Tes principes lâches se bâclent. Tu ne sais plus où donner du venin. Laide. Ton au revoir n’est que satisfaction. Hors de mes gongs, je me coupable de vie à trépas. Soulagement profond.
Mots qui tranchent anéantissent saignent s’épanchent comme avalanche noire. Arachnide tisse sa toile.
Un jour viendra où l’envie se fera ardente. Je m’évapore pour mieux renaître. Phénix au cœur cruel et dur. Sous la précision de ma main tu redeviendras poussière. Nulle amertume, nulle impatience. Les anges veillent sur mes desseins. Le malheur se tisse à mon corps déjà indolore. Cette aube viendra où tu passeras le Styx. Dante s’approchera de toi et, dans tes stigmates incubes, crachera une dernière fois.