Faudrait mieux regarder tout ça:la prairie de nos jours,la rivière courant toujoursà travers les grands bois,la route d’en haut remontantjusqu’aux pays du nord,et la descente vers les portsrelançant là-bas les essors -où les galions reposentpar les grands fonds aux songes d’or…Dans le quartier de nos enfancesà la fin des étésde nos vacances à ne rien fairequ’habiter l’Univers,un vagabond passait parfois,qui donnait de la voixchantant les beautés de la terrepuis s’en allait aux bois…La source est là-haut dans le cieldans lequel nous cherchionsdes îles où porter nos marelles;la source nous venait aux mots:les bois les reprenaienten intimes échos -les mots parlaient quand nous parlionslà-bas les yeux fermés …Dessin: Giovanni Bellini.