extrait du billet précédent

Publié le 05 septembre 2008 par Moinillon

« C'est pourquoi, quand nous lisons, soyons semblables à une vache qui préfère toujours le trèfle au foin et qui, après avoir mangé, mâche longuement, transformant ainsi la nourriture en lait.
Quand je dis « mâche », je ne parle pas de l'étude de la peau, ce que font habituellement certains philologues quand ils analysent la belle couleur de la peau d'orange, et comptent avec attention les pores de cette peau, n'accordant aucune attention au fruit pour en extraire les nombreuses vitamines patristiques.
C'est-à-dire qu'ils n'étudient pas le saint et sa vie de sainteté avec ses exploits divins pour en recevoir un profit ; ils n'étudient pas ses paroles, mais veulent savoir quel jour il a dit cela, de quelle couleur était sa barbe : blanche, grise ou noire ? Ce type de rumination est semblable à celle d'une vache stérile qui ne donne ni lait, ni ne vêle, mais ne fait qu'engraisser avec quantité de toxines, et finit chez le boucher. »

Extrait du chapitre « lectures pour les moines » des conseils
« Aux jeunes qui veulent devenir moines » de Père Païssios l'Athonite