(Chanson des accablés)On dirait: à vous de jouer,au milieu des déchets,on le dirait les yeux baisséssans implorer les dieuxfatigués en leurs cieuxinvestis par les bombardiers -on ferait comme de semblantde ne rien voir là-basdes traces répandues,du massacre des innocents…Ce n’est pas grave disiez-vous:les enfants, suffit d’en refaire,la seule affaire étant de croireà votre seul Salutd'uniques élus par l'Uniquedéfilant bien en rangsdans les charniers bigotsde l’éternel fumier des mots…Les anges sourient au jeu:comme c’est amusantde faire ainsi semblantà tire d’ailes au vent du tempsde se la jouer hirondelles,ainsi jouons donc à joueren déjouant le jeudes méchants en lourdes cohortes -des violents qui l’emportent…