La rentrée littéraire, je m’en tamponne. Cette nuit j’aurais fini Les corrections de Jonathan Franzen. Ca fait des mois qu’il traîne, mais là j’en viens à bout.
Après, après, je ne sais pas. Je replongerai dans la pile de poussiéreux et jaunis achetés et pas lus. Ca m’étonnerait que je craque pour qui que ce soit de la rentrée littéraire. Tant pis, si je suis incapable de parler du dernier Catherine Millet ou du dernier Christine Angot ou du dernier Régis Jauffret ou du dernier Amélie Nothomb ou du dernier sorti de nul part qui déchire. Tant pis.
Pour la mode non littéraire :
1- Je n’ai pas d’argent. En ce moment, comme beaucoup de gens du mauvais côté de la barrière, je compte sévèrement. Je ne pourrai pas m’offrir de chaussures qui tuent, de jolis sacs ou de robes. Heureusement qu’il y a beaucoup de violet, heureusement que le violet c’est très à la mode cet hiver, et que je n’aime pas le violet. Ca me rend moins malheureuse.
2- Le seul truc qui corresponde à mon goût et à mon humeur c’est l’œil smoky, vous savez l’œil charbonneux, l’œil chargé de noir, du noir partout, du gris noir, du noir bleu, du noir. Appliquez le fard sur toute la paupière mobile. Soulignez le dessous de l’œil en étirant légèrement la couleur vers la tempe. Ajoutez du khôl à l’intérieur de l’œil et dans le coin externe. Surchargez les cils de mascara. Intensifiez vos sourcils. Et surtout, surtout, ne pleurez pas.
Le vague à l’âme, on vous l’interdit. Sinon on vous corrigera. Alors, comme je suis gentille et bien polie, pour être sûre et certaine de ne pas m’effondrer en public, de ne pas être le clown triste qui dérange, je vais me faire, tout l’hiver, l’œil smoky. Il exige de ne jamais pleurer. Ce sera ma seule concession à la mode automne-hiver 2008/2009.
Publié par les diablotintines - Une Fille - Mika - Zal - uusulu