Les livres s’ennuient parfois un peuaux vacances d’été,quand les jeunes gens à leurs jeuxplus ou moins déliésvivent dans l’eau et le ventce que racontent les romans...En Italie du nord quand il pleut,en juillet-août comme au Brésil,les livres nouent le tendre fildes amours éphémères;mais les garçons n’en ont que faire,se retrouvant entre voyousà lancer des caillouxd’un noir veiné de rouilledans l’eau de la pluie qui mouille...Quand Dalida, cet été-là,en bord de mer, le soir,chantait là-bas au casino,nous venions de nous rencontreret la voix portée par les airsde la reine des magazinesberçait nos cœurs adolescents;et la suavité marinenous donnait des idéesdans la nuit à jamais parfumée...Les livres parfois se rappellentces années hors du tempsde ces sortes d'éternitésqu’étaient alors nos beaux étésd’innocents torturéspar nos cœurs pantelants;ou plus aventureux, hardis,sautant le mur la nuitquand nous étions lestes de corps- bravant les interditspour exulter encore...Peinture. Ernst Kirchner.