Je suis gourmande

Publié le 06 septembre 2008 par Sebika

Oui. Mais non.

J’ai beau ne pas être une fille (dans tout ce que le mot implique sémantiquement) à temps plein, il m’arrive parfois dans un éclair de lucidité – faut-il croire, d’exercer tout un panel d’activités qu’en temps « normal » je croirais invraisemblables.
C’est surtout vrai depuis mon retour, où j’achète compulsivement toutes sortes de choses (de filles ; ex. : chaussettes, sac à main, robe, parure de draps, moules à gâteaux - je t’en parle dans un instant, etc.).
Je m’achète des roses.
On m’offre une orchidée (un très bel oncidium)… [Bon, ça, c’est parce que cet été j’avais prêté mon appartement à un ami, et du coup, j’ai eu cette belle fleur, je suis aux anges !]
Je me surprends à récurer ma cuisine et à chasser la poussière et l’humidité (plus par crainte des cafards* et autres poissons d’argent, que par réel plaisir de faire le ménage, soit dit en passant).  [Je ne te montre pas directement la photographie que j’en ai pris ce matin, mais je te propose quand même d’aller voir la tronche de cet insecte… un si joli nom pour une sorte d’acarien géant… Si tu trouve la bestiole mignonne, je t’en prie, je me ferai un plaisir de t’envoyer ma** photo, pour que tu sois bien au fait de la chose. J’ai toujours été pour les révélations majeures.]


* Heureusement la désinfection de l’immeuble vient d’avoir lieu !
** Je te vois venir. Celle du lépisme, pas de ma personne hein (je préfère préciser, il y a tellement d’incompréhension dans ce bas monde). [Et puis il est tellement laid ce monstre que ça vaut le coup de le voir. Presque 2cm de laideur, c’est pas tous les jours qu’on en voit – à moins que… mais c’est une autre histoire.]

Et puis voilà… je fais des gâteaux.
J’avais déjà eu l’occasion dans une vie antérieure de te filer la meilleure des recettes de muffins aux framboises qui soit au monde…
Aujourd’hui je fais dans la valeur sûre.
Dans le gâteau de mon enfance. Celui que maman faisait à chacun de mes goûters d’anniversaire. Celui qu’on dévorait goulûment avec mes copines à l’époque. Celui qu’avec ma soeur on faisait dès qu’une occasion semi-valable se présentait. Celui que j’emmène chez les gens quand c’est leur anniversaire.
Oui. C’est bien de lui que je te parle.
Sauf qu’aujourd’hui…

Ce jour marque une étape importante dans l’évolution de la vie de ca gâteau (et dans ma façon de le concevoir).

Car la semaine dernière, j’ai investi vois-tu.

Sur ce coup là, j’ai vraiment fait ma fille.
Et je les ai choisis rouge en plus ! Pas bleus, pas oranges, pas verts ! Oh non, surtout pas !

A l’heure où je t’écris tout ça, les petits gâteaux ont eu le temps de cuire et j’avoue que je suis assez impatiente de découvrir le résultat (bien que j’aie dû remplir un peu trop les moules, ce qui gâche un peu l’effet ! mais je n’avais plus de moules… et surtout plus de place dans le four avec ces conneries !).
Je ne te raconte même pas à quel point ça sent bon chez moi.
C’est assez insoutenable. Déjà que j’ai lèché la pâte qui s’était insidieusement faufilée partout sur tout plein d’ustensiles, la vilaine… (je ne pouvais pas gâcher, une fois de plus).

Au sortir du four, cela donnait le résultat suivant :

Maintenant, le plus difficile reste à venir. Je viens de tenter de démouler l’étoile… et ô misère, ces moules en silicone n’étaient pas les mêmes que ceux que j’avais auparavant ! il aurait fallu les beurrer !!! Le démoulage s’avère donc particulièrement périlleux… et je sens que ce soir je vais devoir arriver piteusement avec des miettes de gâteaux (si j’ose les emporter !) plutôt qu’avec de jolies pâtisseries !
Ca m’apprendra !

Ils sont pires en photo qu'en vrai !

OK, ils ne sont pas très beaux… mais je vous assure qu’ils sont très bons (j’ai dû goûter les quelques miettes qui n’avaient voulu se laisser démouler… par pur intérêt gastronomique…)

Quoi qu’il en soit, un très bon non-anniversaire à vous !