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Démophobie : Sébastien Lecornu fait tout pour éviter le retour aux urnes !

Publié le 09 octobre 2025 par Observatoiredumensonge

Sébastien Lecornu, ministre doublement démissionnaire – des Armées et de Matignon – s’est adressé ce mercredi par deux fois aux Français. Dans ce sinistre vaudeville fait de vrais faux coups de théâtre, de portes qui claquent, de cocus et de coquins, il fait office de chauffeur de salle qui, en première partie,  fait patienter le public. Il est un clown triste dont les numéros de claquettes ressemblent furieusement à du Raymond Devos : « Moi quand je n’ai rien à dire, je veux, qu’on le sache, je veux en faire profiter les autres ».

Qu’apprend-on le matin ? Rien, enfin trois fois rien : que les ministres ayant fait un passage éclair ne percevront pas ces indemnités dont la simple évocation avait tant indigné les réseaux sociaux. C’est la moindre des choses. Était-il besoin de convoquer le ban et l’arrière-ban pour l’annoncer ?

Dans les 48 heures…

Qu’apprend-on le soir ? Que la dissolution n’aura pas lieu parce qu’une majorité absolue de députés – ce n’est pas une plaisanterie ! – ne le souhaitent pas. On les comprend ! Drapés dans leur dignité, accrochés à leur siège comme une bernique à son rocher, ils se moquent bien que la France soit devenue ingouvernable pourvu qu’eux autres restent au chaud. Pardon bien de vous avoir importunés ! Mais dans quel alinéa caché de la Constitution est-il stipulé que l’Assemblée ne peut être dissoute qu’avec l’aimable autorisation des intéressés ?

Sébastien Lecornu affirme aussi que les conditions sont désormais réunies pour la désignation d’un Premier ministre dans les 48 heures. Sera-ce lui ? Impossible à dire. Il prétend ne pas « courir derrière le job », mais qui sait ?  Bruno Le Maire jurait bien ses grands dieux, il y a quelques jours, que fontaine, il ne boirait pas de son eau…  quoiqu’il en soit, l’éphémère Premier ministre est sévèrement cabossé. Lui qui avait pourtant été apprécié aux Armées. Le Président toxique, c’est le titre d’un livre du journaliste Étienne Campion consacré au président Emmanuel Macron. On pourrait même rajouter : le président radioactif. À son contact, tous sont carbonisés. Bruno Retailleau sort lui aussi très abîmé de la séquence. Mais c’est surtout la France qui s’en est trop approchée… dramatiquement endettée, ingouvernable et ingouvernée, elle est devenue l’Italie d’avant Meloni. Il parait, d’ailleurs, que de l’autre côté des Alpes, on s’amuse sous cape de la situation…

À ce sujet — [VOTRE AVIS] Redoutez-vous la nomination d’un gouvernement de gauche ?

Qui sera le prochain Premier ministre ? Un homme (ou une femme) de gauche, pour gouverner une France à droite ? C’est possible. Sébastien Lecornu ne l’a pas écarté. Mais ce n’est pas sûr. Il peut-être aussi de droite. Preuve, au choix, que le macronisme n’a aucun cap, que droite et gauche sont interchangeables, ou bien les deux à la fois.

S’agripper coûte que coûte 

Les députés ne sont pas les seuls à s’agripper. Les ministres aussi. Ce mercredi matin Élisabeth Borne a suggéré tout à trac que l’on abandonne la réforme des retraites. On dit de certains qu’ils seraient prêts à vendre père et mère pour garder leur poste… elle, c’est son bébé – entendez cette réforme  qu’elle a portée, inflexible, pendant des mois, promettant les dix plaies d’Égypte aux Français s’ils ne pliaient pas – dont elle est prête à se débarrasser sans ciller. Sur ce sujet, Sébastien Lecornu a fait une réponse d’ancien élu de l’Eure qu’il est, c’est-à-dire de Normand : il faudra « trouver un chemin pour que le débat ait lieu ». Comprenne qui pourra.

Ce qui compte c’est le budget. Tu parles. Ce qui compte, c’est de rester. Nous ne sommes plus en démocratie mais en démophobie : surtout, éviter par tous les moyens le retour aux urnes. En attendant, les chiffres de l’INSEE sortis ce jour en matière d’immigration n’ont jamais été aussi mauvais, hier, une manifestation à Vénissieux glorifiait en toute impunité les crimes du 7 octobre et la dette s’alourdit implacablement chaque seconde de 5000 euros.

Ce jeudi, Badinter sera panthéonisé pour avoir mis au rebut la guillotine… dans une France qui n’est plus qu’un canard sans tête. Cela pourrait faire sourire si ce n’était pas tragique.

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