Ella raison !

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Ella raison !

☂︎ “ Nicolas Sarkozy a toujours entretenu un rapport singulier avec la Justice. ”
À chaque fait divers médiatique, il a répondu par une « loi d’émotion », souvent inapplicable, parfois incohérente, mais toujours conçue pour répondre à la pression populaire plutôt qu’à une réelle nécessité juridique:
“ L’efficacité ou la pérennité de ces textes n’étaient pas son souci, seule comptait la réaction immédiate « .
Aujourd’hui encore, c’est avec le même opportunisme qu’il souhaite modifier les lois, non pas au service de l’intérêt général, mais en fonction de ses besoins judiciaires personnels, peu lui importe les conséquences:
“ Affaiblissement de l’indépendance judiciaire, creusement des inégalités devant la justice, et fracture entre citoyens ordinaires et responsables politiques capables, eux, de multiplier appels, recours, procédures, grâce à des moyens financiers colossaux”
Les réformes que les Français attendent ne sont pas celles qui protègent les puissants, mais celles qui restaurent la confiance dans une Justice équitable et indépendante:
“ Soutenir une réforme judiciaire motivée par les seuls déboires d’un ancien Président ne serait pas simplement une négation de la Justice, ce serait sa liquidation. ”

‼️ Moi qui me demande si on ne vit pas mieux sans gouvernement

💡“ Si Emmanuel Macron devait faire une allocution, il la commencerait certainement par un « bonsoir les cons » adressé à tous ceux qui ont vu en la chute du gouvernement Bayrou s’ouvrir une nouvelle page politique signant l’arrêt définitif du macronisme….”
Le Président de la République n’a strictement que faire du climat révolutionnaire, de cette Assemblée ingouvernable, il se complaît dans le tumulte, jouit dans le rapport de force, et a pour seule conviction que le parfait Premier Ministre est celui qui ne brille pas sous les ors de Matignon, laissant ainsi Jupiter rayonner aux yeux du monde ou du moins lui en donnant l’impression de le faire..
Si le bilan en matière d’Écologie d’Emmanuel Macron est aussi nul que les Ministres se succédant à la tête du Ministère en charge de celle-ci, il faut néanmoins reconnaître au Président de la République le souci du circuit court dans le vivier politique, et une véritable appétence au recyclage ministériel, avec lui, toutes les nominations de rupture n’en sont pas, elles mènent inlassablement au Macronisme, avec un bonus attribué aux bons petits soldats de la firme élyséenne..
Le candidat Macron s’était présenté comme de “Droite et de Gauche, en même temps”, il prouve surtout qu’il n’est “ni de Gauche ni de Droite”..
Macroniste avant tout, c’est à dire narcissique avant tout, amoureux de lui-même, d’une politique qui n’existe pas, d’un concept gazeux qui n’est ni fait, ni à faire, et qui ne satisfait que lui, mais est-il là pour autre chose que cela ?
Chaque remaniement est un désaveu cinglant pour ceux qui pensaient obtenir la peau du Président de la République, un état de stupéfaction générale à l’annonce des noms des opportunistes osant franchir le sas du macronisme en se drapant dans les habits des « ennemis de l’intérieur » venus prendre leurs responsabilités, alors que l’on se demande bien quel ministre responsable pourrait réellement accepter de participer au démantèlement du paquebot france en appelant cela responsabilité..
La seule question à chaque remaniement est donc de savoir qui acceptera de renoncer à sa dignité, à être suffisamment perdu, insignifiant, pour envisager sa participation à un gouvernement aussi baroque qu’éphémère comme un tremplin pour sortir du néant politique qui est le sien..
Chaque nomination se transformant immédiatement en crachat sur les citoyens désabusés, qui tout en n’attendant strictement plus rien du Macronisme sont quand même fichtrement déçus….
Et pourtant au premier instant de sa gouvernance celui qui se voulait disruptif a prouvé qu’il n’était que Le Lavoisier de la politique, avec lui rien ne se crée tout se transforme, ou tout changer pour ne rien changer, ainsi lorsque s’estompe le nuage épais de poudre de perlimpinpin, au mieux, “c’est pareil, mais Macron est persuadé d’avoir fait mieux”, au pire “c’est pareil, mais en pire pour les français”..
En cela se résumera l’ère Macron, des quinquennats sans prospective mais où tout est question de perspective du vide..
Et dans le vide de sa politique, le Président de la République a tout loisir d’occuper l’espace, ainsi cette nomination tombant comme un cheveu dans la soupe populaire du 10 septembre, Emmanuel Macron prend tout le monde de court, en espérant que le profil lisse de son nouveau Premier Ministre accorde à ce dernier une certaine mansuétude dans le regard des observateurs politico-médiatiques, reléguant inévitablement au second plan le mouvement contestataire du jour, tous trop occupés à supputer sur les imminentes passations de pouvoirs, ou plutôt, legs de patates chaudes…
Prendre le Ministre des Armées pour déminer le terrain politique, tout en maintenant le Président de la République en cohabitation avec lui-même, tel est l’ordre de mission du soldat Lecornu à Matignon, chacun a bien compris que les français n’avaient pas le droit au chapitre, mais en même temps, c’est bien eux qui ont réélu ce Président, quoi qu’il leur en coûte, et celui-ci compte bien leur rappeler jusqu’à la dernière seconde de son second mandat…

Ella Kelian

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