À l’inverse du greenwashing, qui implique une fausse affirmation ou l’exagération des efforts écologiques, le greenhushing (mutisme vert)consiste à ne pas mettre en avant des initiatives écologiques réelles afin d’éviter d’attirer l’attention sur des activités proprement écologiques. Par crainte des lobbyistes de la concurrence, ce choix délibéré consiste à ne pas capitaliser les objectifs sur un positionnement écologique de l’entreprise.
En l’occurrence, le greenhushing est utilisé par les entreprises qui souhaitent éviter d’être attaquées par la critique consumériste des monopoles, dont les résultats de leur politique environnementale ne serait pas jugé suffisant, voire trompeur. Ces attaques contre ce mutisme vert par des écoblanchisseurs, entraîne une dévaluation des efforts authentiques des entreprises propres, en termes de fabrication et de qualité, alors que celles-ci sous-déclarent ou dissimulent leurs initiatives écologiques. Nonobstant, le greenhushing n’encourage pas la sensibilisation environnementale auprès de leurs consommateurs (source explicative : Novethic).
Cette discrétion mercantiliste modeste entre sans résistance dans un processus pervers qui devient suspect, dès qu’une étiquette ou une publicité affiche l’appositif « éco », « bio », ou s’honore du qualificatif « responsable » ou « équitable », même protégé par un label sorti du chapeau. Ces usurpations à des fins mercantiles, bénéficient de la faveur des ministères politiques stipendiés par ces industriels, lesquels se gavent de ces faussaires d’écologie.
Pour illustrer ces propos, présentons deux horreurs qui se cachent sous les labels écologiques et équitables, que des fondations, sous couverture verte et charitable, offrent à leurs partenaires industriels. Le premier est révélé par la chasse aux nomades, sinon le massacre des peuples autochtones en République démocratique du Congo, où les razzias forestières et les excavations à ciel ouvert empoisonnent ce que la Terre offre de généreux aux populations humaines et animales. Sous couvert du politique, les indigènes sont expulsés, sinon massacrés par des miliciens armés, eux-mêmes prélevés dans les populations locales, et payés au grain de riz par les industriels qui prélèvent et exploitent sans scrupules, tout ce qui peut profiter à la société de consommation exogène au pays.
C’est ainsi que les terres et métaux rares, d’où sont extraits et raffinés des énergies (le lithium-on pour les batteries électriques) et des engrais (le phosphate générateur de cadmium), dits naturels, sont qualifiés de progrès et de bon usage pour épargner la nature des rejets carboniques des combustibles fossiles. C’est sous cette couverture honorable que l’État-Macron se fait le promoteur des voitures électriques, en chargeant l’Arcom de prioriser leur publicité sur la TNT et tous les supports médiatiques sous contrôle des mercenaires propagandistes de l’Exécutif.
Ces donneurs de leçon et autres écoterroristes politiques, comme le parti des écolos en France (EELV) et dans l’Union (EGP), se moquent autant de duper les consommateurs, d’assassiner dans le silence médiatique des populations riveraines dans les régions reculées et loin de la vue du monde industrialisé. Or ce monde confortable et aseptisé vit et prospère loin de ces extractions minières hautement toxiques, en ne subissant pas directement les rejets.
Notons que la guéguerre de Macron au CO2, à coup de sommets sur les océans, ses ambitions climatiques pour préserver l’écosystème planétaire (biocénose et biotope) à coup de « COP », ne sont que des impostures, comme les marchés de droits à polluer (le SEQE-UE). Entre les pays industrialisés, où se négocient des écotaxes du côté des consommateurs, contre l’achat de GES (Gaz à effet de serre) aux pays qui ne polluent pas, ce marché du carbone n’a jamais apporté de réponse favorable à la Planète contre les pollutions anthropiques. Pour cause, entre quota de l’empreinte carbone et la bourse des valeurs, cet échange de pollution frise la plus grande escroquerie écologique depuis le protocole de Kyoto de 1990. Le Crédit-carbone fut initié par la Convention-cadre de l’ONU signée le 11 décembre 1997 consiste à faire payer les pays où les entreprises polluent au-delà d’un certain quota réglementé.
En offrant aux uns le droit de polluer par un troc de ce droit aux pays dont cette corruption de l’environnement est inférieure à un contingent de pollution déterminé par des marqueurs techniques, cette flexibilité à sens unique se traduit par une autorisation agiotée de polluer ! Mais comme nombre de pays dans le monde ne disposent pas de marqueurs technologiques de pointe pour estimer leur propre niveau de pollution, tout redevient une affaire d’ententes suspectes, où le mobile de la pollution devient un enjeu commercial stratégique entre les industriels pollueurs et les pays les moins avancés, car pour la diplomatie internationale, se confondent des ajustements par chantages politiques. Nonobstant, il reste toujours à réguler la démographie galopante du tiers-monde. Or, dans le fatras de ces spéculations, le spectre du malthusianisme demeure un tabou, car paraît-il, l’explosion planétaire des naissances n’aurait pas d’incidence sur l’environnement (cqfd) !
Pourtant, aucun de ces plans d’envergure internationale, n’évoque de solution pérenne autour des problèmes majeurs de démographie, puisqu’à coup d’un milliard d’humains supplémentaires tous les 12 à 10 ans à venir, ne doutons pas que les pollutions anthropiques sont une priorité majeure pour le devenir de l’espèce et des variétés animales et végétales. Évoquons l’éco-participation (écosystème ou écocontribution); une taxe au recyclage des appareils neufs qui s’ajoute à la facture. Cet impôt reversé aux éco-organismes agréés, ne fait que charger les déchets industriels dans des conteneurs qui partent en direction de l’Afrique noire par bateau, pour que les contenus y soient déversés sur des villages devenus des décharges industrielles à ciel ouvert. Les composants électroniques HS y sont restaurés dans l’insalubrité des risques de contaminations, par la chimie des matériaux réutilisés dans des conditions misérables, car sans protection ni information.
Serait-ce un tabou, voire un gros mot ou une manœuvre conspirationniste, que de vouloir anticiper l’opportunité d’une régulation des naissances à l’horizon de la seconde moitié du XXIème siècle ? Les défenseurs de l’environnement ne cessent pourtant pas de montrer du doigt la responsabilité de l’espèce humaine dans la dégradation de notre habitat terrestre et les souillures de la Planète, mais lorsqu’il s’agit de prendre des décisions politiques, un voile pudique recouvre toute idée de régulation démographiques, en laissant croire que trier les déchets, entre autres, serait la panacée. Pourquoi ce déni de réalité se coiffe d’une omertà de tous les côtés idéologiques et dogmatiques : les religions, des politiques de tous bords, mais surtout les industriels et les écologistes (Voir in fine en bibliographie, « Le chaos démographique – La conspiration du silence et le cri de la Terre »).
L’ONG Global Foutprint Network fait le calcul de l’Overshoot Day (le jour du dépassement), sur la base de 3 millions de données statistiques dans 200 pays. Ce serait la date butoir où l’empreinte écologique dépasse la biocapacité de la planète. Autrement dit, ainsi que l’exprime WWF (Véronique Andrieux) : « Le jour à partir duquel nous avons pêché plus de poisson, abattu plus d’arbre, construit et cultivé plus de terre que ce que la nature peut nous procurer au cours d’une année ». Ainsi en France, il faudrait 2,9 planètes pour subvenir au besoin des Français. Dans le monde industriel, la société se trouve à trois planètes d’empreinte environnementale, alors que le niveau d’infrastructure en consomme déjà une (la Terre) à elle tout seule. Comment mieux exprimer qu’il y a trop de monde sur Terre, tout en ne l’évoquant jamais pour ne fâcher personne ?
Pour coïncider avec ce modèle d’hypocrisie, il suffit de le trouver dans le staff de Macron, avec sa ministre du logement, Emmanuelle Wargon, laquelle déclara sans rougir en octobre 2021, vouloir raser les habitations individuelles des Français au profit de clapiers collectifs : « Le modèle du pavillon avec jardin n’est plus soutenable et mène à une impasse. Il s’agit d’un fonctionnement urbain dépendant de plus en plus de la voiture individuelle … d’un modèle derrière nous menant à un non-sens écologique, économique et social ».
Le prétexte écologique fut l’opportunité d’exprimer son mépris pour le bas-peuple, elle qui, illuminée par son mentor de l’Élysée, dispose d’une somptueuse villa plantée sur un parc verdoyant à Saint-Mandé, l’une des plus riches communes de l’Île-de-France. Cette femme, qui dans son extrême grandeur d’âme, prônant des HLM partout et pour tous, quoique réquisitionnés par l’immigration ʾmusulmāne, aura choisi de vivre dans un paradis doré proche de la Capitale, sans mixité ni diversité sociale. La qualité de vie ne serait que le privilège des donneurs de leçon : « Faites ce que je vous dis mais ne faites pas ce que je fais » (Matthieu, 3:23).
À SUIVRE
Daniel Desurvire
Ancien directeur du Centre d’Étude juridique, économique et politique de Paris (CEJEP), correspondant de presse juridique et judiciaire. Daniel Desurvire est l’auteur de : « Le chaos culturel des civilisations » pointant du doigt les risques de fanatisme de certains cultes et de xénophobie de certaines civilisations, auxquels s’ajoutent les dangers du mal-être social, de la régression des valeurs morales et affectives ou de la médiocrité des productions culturelles, dont la polytoxicomanie en constitue l’un des corollaires. L’auteur choisit d’opposer le doute et le questionnement aux dérives dogmatiques et aux croyances délétères » (in, Les cahiers de Junius, tome III, “La culture situationniste et le trombinoscope de quelques intellectuels français” : Édilivre, 2016).
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Sommaire :
1°) Une écologie fondée sur le greenwashing vsle greenhushing
2°) À force de vouloir se verdir à coup de COP, Macron finira vert-de-gris
3°) L’éco-mondialisme COoPté écoblanchisseur
4°) La colonisation industrielle dans le tiers-monde : qui joue la carte gagnante ?
5°) La Planète au ban des écologistes vendus aux industriels