Est-ce qu’on peut vraiment parler de majorité quand une minorité d’électeurs se déplacent pour voter?
À retenir :
- Le taux de participation aux élections municipales plus ou moins concluant.
- Les majorités affichées sont souvent bien plus symboliques que réelles.
- Malgré tout, voter au municipal reste un acte qui influence directement notre quotidien.
Des victoires parfois… discutables
C’est un classique les soirs d’élections municipales : un candidat ou une candidate nouvellement élu remercie ses électeurs pour le mandat clair. Sauf que si on regarde les chiffres de plus près, la majorité tient parfois sur un mince pourcentage d’électeurs inscrits. Parce que quand seulement 30% des gens vont voter dans une ville, 60% d’entre eux, c’est… que 18%. On est loin d’un raz-de-marée populaire.
Aux Îles, on se déplace encore
Pendant que dans certaines grandes villes on préfère cliquer “J’aime” sur un statut de chialeux politique, les Madelinots, eux, continuent visiblement de se présenter au bureau de scrutin. Le taux de participation aux Îles a atteint 62,7 %, un chiffre enviable pour plusieurs municipalités du Québec. Et le résultat est clair : 63,7 % des électeurs ont choisi le maire sortant, Antonin Valiquette. Ici, on peut parler d’un mandat clair.
Aux Îles, voter, c’est un geste de communauté, pas seulement une formalité.
À titre de comparatif
Les mauvais perdants de la démocratie
Évidemment, après une élection, il y a toujours une poignée d’électeurs qui prennent la défaite de leur candidat comme une tragédie personnelle. Ils grognent sur les réseaux sociaux, remettent en question la compétence du nouveau maire avant même qu’il ait trouvé la clé de son nouveau bureau, et parfois, ça dérape jusqu’à l’intimidation. Comme si perdre un vote équivalait à perdre la face.
Pourtant, c’est justement ça, la démocratie : accepter que la majorité — aussi mince soit-elle — décide. On peut bien ne pas être d’accord, mais traiter ses concitoyens d’imbéciles parce qu’ils ont voté autrement, c’est un peu comme insulter l’arbitre parce que son équipe a perdu.
Ça ne change pas le score, mais ça enlève pas mal de classe au match.
Une victoire symbolique, peut-être, mais essentielle
Alors, est-ce qu’une victoire municipale est une vraie victoire? Peut-être pas en chiffres, mais sûrement en symboles. Parce que ceux qui se déplacent et votent gardent vivante l’idée qu’on peut encore changer les choses… même à l’échelle municipale.
