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Notre musique, c’est notre accent collectif

Publié le 10 novembre 2025 par Hugo Bourque

Nos chansons d’ici, c’est notre mémoire en mélodie : un héritage qu’on fredonne sans toujours s’en rendre compte, mais qui nous définit profondément.

En résumé :

  • Le gala de l’ADISQ nous rappelle que notre musique, c’est notre accent collectif.
  • Oui, il y a encore des jeunes qui écoutent du local
  • Derrière chaque refrain d’ici, il y a un bout de nous autres.

Une soirée pleine de fierté

Hier soir, on a regardé le gala de l’ADISQ en famille. Pas de cellulaire, pas de tablette. Juste la télé et un bol de popcorn, comme dans le bon vieux temps. Pendant que je riais des niaiseries de Pierre-Yves Roy-Desmarais -qui était encore excellent, soit dit en passant- ma fille de dix ans, elle, chantait les refrains. Pas ceux de Taylor Swift ni de Billie Eilish : ceux de Pierre Lapointe, de FouKi, de des Cowboys Fringants. À dix ans! Je vous jure, j’ai ressenti un petit frisson de fierté bien locale.


Une playlist bien de chez nous

Dans un monde où l’algorithme de Spotify parle surtout anglais, ma fille a décidé d’écouter Rythme FM chaque soir avant de dormir. Résultat : elle s’endort sur du 2Frères, rêve en Ariane Moffatt et se réveille en Lou-Adriane Cassidy. Pas mal mieux que de compter des moutons en anglais. Et franchement, ça me rassure : notre musique n’est pas qu’un souvenir de nos années « petites cassettes enregistrées à la radio ». Elle est vivante, vibrante, et elle continue de se transmettre, quoi qu’on en pense.


Notre musique, c’est notre accent collectif

Nos refrains, nos racines

Notre musique, c’est un miroir. Elle nous montre tels qu’on est : fiers, imparfaits, sensibles. De Robert Charlebois à Klô Pelgag, de Diane Dufresne à Billie du Page, elle raconte nos rues, nos hivers et nos déchirures. Elle met des mots sur ce qu’on vit, souvent avant même qu’on se comprenne. Et c’est peut-être ça, sa plus grande force : raconter notre monde avec notre cœur.


Tant qu’on chantera d’ici

Si ma fille connaît ses artistes québécois, c’est qu’elle entend leur accent, leur humour, leur fragilité… et elle s’y reconnaît. Peut-être que dans vingt ans, elle fera découvrir du Roxane Bruneau à ses enfants comme moi j’ai fait jouer du Michel Rivard aux miens. 

Tant qu’on chantera d’ici, on saura encore qui on est. 
Et c’est pas rien, ça.


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