📎 📎 📎 📎 📎 📎 📎
L’argent des Français, oui ; le drapeau tricolore, non.
Lorient : dépôt de plainte et enquête pour un drapeau français sous un pont SNCF
Le lundi 3 novembre, le pont ferré qui enjambe le Scorff entre Lorient et Lanester a été découvert orné d’un imposant drapeau tricolore. Comment et pourquoi est-il arrivé là ? Visiblement, beaucoup de Bretons se sont interrogés, même dans les rangs de la police.
En effet, Le Télégramme de Lorient a annoncé, le mercredi 5 novembre, que la police locale avait ouvert une enquête pour intrusion sur le domaine ferroviaire. Dans le même temps, la Société nationale des chemins de fer français procédait à l’enlèvement de l’étendard. Pourquoi une telle décision ? En quoi ce drapeau était-il si dérangeant ? Posait-il un problème de sécurité ? Rien n’est moins sûr.
Excès de zèle
Évidemment, la SNCF, qui a annoncé vouloir porter plainte, est dans son bon droit. L’article L. 2242-4 du Code des transports indique que « les intrusions illicites et comportements dangereux sur le domaine ferroviaire sont passibles d’une peine de 3.750 € d’amende et de six mois d’emprisonnement ». Cela étant, au vu du caractère inoffensif de l’action, il convient de se demander si le groupe ferroviaire n’a pas donné dans l’excès de zèle.
Pour en avoir le cœur net, nous avons souhaité demander à la SNCF si les tags présents sous ce même pont avaient, en leur temps, fait l’objet d’un dépôt de plainte. Nous n’avons pas pu obtenir de réponse. Pas plus qu’à la question : pourquoi ces inscriptions n’ont-elles pas été retirées ? Il faut croire que nos interrogations sur un éventuel deux poids deux mesures dérangent. Passons.
À ce sujet — [REPORTAGE] 2.500 manifestants arborent le drapeau français
À l’heure où nous écrivons, l’identité des pavoiseurs de l’extrême est toujours inconnue. Ce que l’on sait, en revanche, c’est qu’ils ne sont pas de ceux qui se laissent impressionner. Ce vendredi 7 novembre, ils ont accroché un nouveau drapeau français sur le pont du Scorff. Mieux encore : au cas où ce second étendard serait, lui aussi, retiré par la SNCF, ils ont peint l’étendard tricolore sous le pont. Leur amour de la France est sans limite.
Excès d’antipatriotisme
Ce patriotisme exacerbé ne fait guère l’unanimité. Sur X, un internaute voit derrière cette action l’œuvre de « fascistes », tandis qu’un autre dit avoir « juste envie de vomir ». Nous en sommes là… Bien loin de la description faite sur le site du gouvernement : « Le drapeau tricolore, c’est la France, la solidarité, la nation tout entière, un emblème incontesté depuis plus d’un siècle. » Il est aujourd’hui durement contesté, notamment par l’aile gauche de la France, et plus particulièrement par les antifas lorientais qui se sont illustrés, il y a quelques jours, en souillant de peinture des drapeaux français accrochés à une fenêtre depuis les Jeux olympiques de Paris 2024.
Cet accrochage sous le Scorff pourrait d’ailleurs avoir été fait en réaction à cette action antifa des plus déplorables. À moins qu’il ne s’agisse d’une « opération drapeau » ? Ou encore d’un geste d’hommage aux soldats morts pour la France, à quelques jours des commémorations de l’armistice de la Première Guerre mondiale.
Quoi qu’il en soit, depuis, ces drapeaux français font parler et réagir. Ils montrent à quel point la France est coupée en deux, entre les Français fiers de l’être et ceux qui détestent le pays. Tellement fracturée que l’on peut se demander si, après les drapeaux et la Marseillaise, vivement attaqués, tous les autres symboles de la nation ne vont pas passer à la moulinette gauchiste. Assurément, dans les basses-cours, les coqs n’en mènent pas large. Leur inquiétude est légitime et partagée.
Copyright obligatoire en cas de citation ou de transmission de cet article, vous pouvez le copier :
Boulevard Voltaire
Temps de lecture = 4 minutes
Saisir votre adresse mail ici