Chaque année, on replonge tête première dans le Black Friday, cet événement qui prétend nous faire économiser… en nous faisant dépenser trois fois plus.
Voici pourquoi cet événement est surtout un attrape-nigaud parfaitement huilé.
En résumé :
- Le Black Friday n’a jamais été noble ou magique, juste chaotique et pratique pour vendre des bébelles.
- Les rabais “exceptionnels” sont surtout exceptionnels pour… ceux qui les vendent.
- On peut débrancher la matrice de la surconsommation sans mourir sur place.
Les origines du piège
Contrairement à ce que le marketing veut te faire croire, le Black Friday n’a pas été créé par les dieux du commerce pour ton bien-être financier. Non. L’explication la plus crédible pour l’origine du Black Friday, c’est que dans les années 60, à Philadelphie, les policiers parlaient de Black Friday pour décrire la ruée des acheteurs après l’Action de grâce. Des rues bloquées, des magasins surchauffés : le chaos. Exactement ce qu’on vit pendant les Black Friday modernes, mais dans les centres d’achats qui jouent de la musique de Noël trop tôt.
Les promotions qui créent des besoins
Le génie (maléfique) du Black Friday, c’est qu’il te convainc que tu “as besoin” d’une friteuse à air alors que ton four fait très bien la job. Et aujourd’hui, les grandes marques sont passées maîtres dans l’art de créer l’urgence : « seulement aujourd’hui », « quantités limitées », « le plus bas prix de l’année ». Et ça marche, parce qu’on finit quand même par payer pour un article qu’on n’avait jamais envisagé d’acheter, comme une brosse à dent connectée à notre téléphone.
Sans oublier ce que tout le monde sait : beaucoup de rabais ont été gonflés avant d’être « réduits ».
Alternatives au Black Friday et consommation intelligente
Dire non au Black Friday, c’est presque un acte politique. Ton portefeuille applaudit, la planète respire un brin, et toi, tu réalises que tu n’avais pas vraiment besoin d’une télé 92 pouces pour mieux voir les fesses de Jean-Philippe Perras dans Stat.
Cette année, pourquoi ne pas fêter le Slack Friday : rester chez soi, prendre un verre de vin, réparer un truc brisé (ou faire semblant qu’il n’est pas tant brisé), et profiter du fait de ne pas faire la file pour t’acheter un besoin inventé par un algorithme?
Bref, rappelons-nous que la meilleure des économies, c’est celle qu’on ne fait pas passer sur sa carte de crédit.
