Le palmarès annuel des écoles secondaires vient de sortir au Québec, ce rituel qui compare des établissements qui ne jouent pas nécessairement tous dans la même ligue, mais où tout le monde regarde quand même « pour voir ».
En résumé :
- Les palmarès scolaires ne reflètent pas toujours la réalité du terrain.
- Les écoles n’ont pas toutes les mêmes réalités, ce qui rend la comparaison un peu bancale.
- Quand les palmarès influencent
L’obsession du classement
Le palmarès des écoles secondaires arrive chaque automne comme un baromètre qu’on consulte sans trop savoir s’il annonce le temps qu’il fait ou le temps qu’on craint. On classe, on mesure, on compare. Ce classement nous promet une mesure claire, nette et précise de la « qualité » des écoles, comme si l’éducation se résumait à une moyenne générale et deux colonnes de statistiques. C’est intéressant, oui. Nuancé, pas toujours.
Comparer l’incomparable
Parce qu’entre nous, comparer une école de quartier défavorisé à un établissement rempli d’élèves déjà bien outillés, c’est un peu comme comparer une vieille chaloupe attachée au quai de la Pointe-Basse à un gros yacht amarré dans le Vieux-Port de Montréal : les deux flottent, oui, mais ce n’est pas tout à fait la même vibe. Toutes les écoles n’ont pas les mêmes réalités : rien n’est équivalent. Alors classer des écoles comme on classe des cyclistes en compétition, est-ce réellement juste? Ou est-ce qu’on offre simplement un portrait encourageant (ou non) aux parents anxieux?
Utile quand même? Oui, mais avec un grain de sel
Les palmarès lancent de vraies discussions sur la réussite et l’équité… mais ils jouent aussi dans la tête de bien des parents, qui font changer d’école leurs enfants pour « viser plus haut ». Plus une école est en tête, plus elle attire — souvent parce qu’on confond bon rang et bon avenir.
Résultat : ça crée des déplacements d’élèves. Les écoles moins bien cotées perdent ceux qui peuvent partir, et gardent ceux qui n’ont ni les moyens ni les options pour aller ailleurs. Un cercle vicieux qui fragilise encore plus les écoles déjà vulnérables, pendant que les mieux classées continuent de se renforcer.
En résumé et pour ma part, les écoles qui gardent l’élève au cœur de ses préoccupations plutôt que son image et son statut devraient toutes être numéro 1 du palmarès. That’s it, that’s all.
L’article Palmarès des écoles : classement utile… ou compétition de popularité scolaire? est apparu en premier sur Hugo Bourque - rédacteur, auteur & Madelinot.
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